La Vie de Van Gogh à Auvers sur Oise durant la courte période où il vécut à Auvers sur Oise avant sont suicide.

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La vie de Van Gogh à Auvers sur Oise.

La vie de Van Gogh à Auvers sur Oise pendant la courte période où il vécut à Auvers avant sont suicide à l'Auberge Ravoux, le Docteur Gachet, ect...

La vie de VAN GOGH à Auvers sur Oise.

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Quand Vincent Van Gogh arriva à Auvers, le docteur Gachet le conduisit tout de suite à l'auberge Saint-Aubin. Mais, au bout de trois jours, opprimé continuellement par le besoin d'économie, Vincent trouva cette pension trop coûteuse; et il s'installa au café Ravoux, place de la Mairie.

 

Alors que personne ne songeait à ces maîtres, avait, lui, de ses modiques ressources, acheté leurs toiles. Et, pour s'entretenir dans sa passion, ayant tenu à connaître par lui-même la technique de la peinture, il peignait et il dessinait dans un atelier relégué dans le haut de sa maison, et où personne n'entrait. Il adorait peindre des chats, des têtes de cochons. II fit également le portrait de Louise Michel, la vierge rouge, et de Monticelli, ses deux robustes admirations. Comme il gravait aussi, il possédait une presse à imprimer; et ce vieillard énergique tirait lui-même ses « épreuves ».

Il exposait régulièrement au Salon des Indépendants, sous le pseudonyme de P. Van Ryssel; et il y était vénéré. Il assistait à tous les banquets de clôture; et il y fumait sa petite pipe, après avoir bien mangé et dégusté auparavant son léger pernod, à propos duquel il répétait : « Usez, mes amis, mais n'abusez pas! »

Je crois bien qu'une de ses dernières manifestations picturales, en dehors des Indépendants, ce fut quand il prit part, en 1902, au concours d'enseignes, organisé par la ville de Paris, à la salle Saint-Jean. Il envoya une Tête de cochon, de profil. Enseigne destinée vraisemblablement à une charcuterie.

En un mot, brave homme que tous les artistes aimaient, le docteur Gachet était regardé un peu avec défiance à Auvers, à cause justement de sa réputation de collectionneur. Mais il ne voyait pas, il n'entendait pas ce qui le concernait personnellement.

Quand Vincent arriva à Auvers, le docteur Gachet le conduisit tout de suite à l'auberge Saint-Aubin, située à trois cents mètres à peine de sa maison, en contre-bas. Mais, au bout de trois jours, opprimé continuellement par le besoin d'économie, Vincent trouva cette pension trop coûteuse; et il s'installa au café Ravoux, place de la Mairie.

Ce café existe encore, une petite maison à un étage, au bord de la route, et juste en face de la mairie. Mais les Ravoux ne sont plus là. Trente-deux ans passés.

La mairie, elle, également, demeure toujours, — la mairie si drolatique que Vincent a peinte, tout embarrassée de ses drapeaux, le jour du 14 juillet. Imaginez, sur une petite place, ornée d'un cadre de tilleuls, hérissée à gauche du portique des pompiers; imaginez une petite maison cubique, avec un balconnet, avec un mince campanile, avec du jaune partout, avec un air chinois. Regardez la, la petite mairie ; et, tout d'un coup, vous la verrez vraiment danser, un doigt en l'air. Elle est chinoise, elle est cochinchinoise.

Au café Ravoux, Vincent prit une chambre au fond, au Ier étage. Pour y arriver, on passait derrière le billard, et l'on montait un escalier étroit. La chambre de Vincent se trouvait au bout, après avoir traversé un petit palier.

De là, Vincent, tout de suite, reprit ses toiles et il se mit à travailler ; avec ce peintre, c'est toujours la même phrase qui revient. Mais il convient de souligner cette particularité qu'il ne s'éloigna guère d'un centre de motifs.

Le peintre qui partait autrefois pour les chercher au loin était tué en lui. Et, cependant, quel précieux choix de paysages offrait tout l'arrondissement de Pontoise. Au-dessus de la ville, on rencontrait les villages si pittoresques de Génicourt, de Livilliers, d'Ennery, d'Hérouville, de Fontenelles. La terre se vallonnait; on tombait sur la route si jolie de Beauvais par Méru ; on découvrait des larges champs de blés, des luzernes, des meules de l'année passée. Puis, au-dessus de Valmondois, se tassaient, se dressaient sur des collines d'arbres des hameaux : Verville, les Groues, Orgiveau, les Cocus, la rue Dorée, le Carrouge. Enfin, passé l'Oise, à la belle eau verte, où glissaient lentement des péniches, on comptait, non moins contrastés et attirants, les villages de Méry, de Mériel, de Villiers-Adam, de Frépillon et de Bessancourt. Tous ces bois, toutes ces collines, tous ces villages ne tentèrent point Vincent. Oui, on peut écrire qu'il peignit presque tous ses tableaux d'Auvers, entre le café Ravoux et la maison du docteur Gachet.

Il est vrai que s'étant attaché à un piquet, Vincent pouvait, en tournant, dessiner mille paysages ; et, d'ailleurs, comme il fit à Auvers beaucoup de natures mortes et des portraits, les longues courses ne s'imposaient plus.

Il allait quelquefois, cependant, jusqu'à la halte de Chaponval, où le père Penel tenait un café et distribuait les billets. Vincent convoitait de faire le portrait de la mère Penel; et cela le poussait jusqu'à la halte.

Le père Penel, type de ces ouvriers parisiens qui rêvent tout le temps à la campagne et qui ne souhaitent que de s'y retirer et y mourir, était un ancien graveur en taille douce, las de graver des dessins industriels, des pompes et des détails de chaudière. Venu à Auvers — et ayant trouvé un café libre, il l'avait acheté . Là, il connut vite des peintres : Corot, Delpy, Jules Dupré, Daumier, et même l'inutile Allongé. Et voilà aujourd'hui que Vincent van Gogh lui tombait encore sur les bras. Il l'accueillit avec plaisir. Toutefois, il ne voulut jamais que sa femme posât. Il avait vu de lui un portrait, il avait poussé des cris d'horreur ; — mais, brave homme, il racontait des prétextes à Vincent et il lui laissait de l'espoir.

Vincent rencontrait chez lui un gendarme retraité, nommé Pascalini. Cet ancien pandore se montrait soiffard solide. Quand il apercevait Vincent au motif, il l'abordait par un : « C'est ma tournée, aujourd'hui, Monsieur Vincent! » Et c'était toujours sa tournée ; et ils allaient boire. Plus tard, il eut en souvenir une toile de Vincent; mais, l'ayant vendue, il but tellement qu'il culbuta, se cassa la jambe et en mourut.

Vincent allait le plus souvent chez le docteur Gachet. Il peignait dans le jardin; il peignait également, dans la salle à manger, des natures mortes. Il restait tyrannique, coléreux, n'ayant aucun souci de politesse ou de tenue. Ainsi, quand il voulait peindre chez le docteur Gachet, il dérangeait tout, brusquement, sans ménagement. On devait passer par le moindre de ses impétueux désirs. Car une fois qu'il avait arrêté sa pensée sur un motif à peindre, il fallait qu'il fût exécuté en toute hâte.

Aux premiers jours de juin, Théo et sa femme, invités par le docteur Gachet, vinrent à Auvers. Vincent fut à la gare, pour les attendre ; et il apporta un nid à l'enfant.

Par la glorieuse journée, par le bel Auvers de cette époque, on peut concevoir quelle joie singulière ils ressentirent tous. Vincent, qui avait déjà repris, fidèles, toutes ses tristesses, toutes ses angoisses, fut lui-même ce jour là, en plein équilibre et courageux.

Or, si vous voulez sentir ce que pouvait être une journée de bonheur, là-bas, il faut que vous rasiez, par la pensée, la plupart des maisons construites; il faut que vous sachiez que la jolie rivière était à tous, sans clôtures, sans jardins pour la parquer, — sans maisons de l'autre côté de la route pour la cacher. Auvers était là, adossé à sa colline, sans profondeur, certes; mais les arbres composaient une espèce de décor illimité. Et l'on suivait des sentes maintenant perdues ; et l'on voyait, dans les cours des fermes, des géraniums vits, qui sont les robustes fleurs de l'été...

Théo reparti, Vincent retomba à sa peine. Il travaillait, il peignait toiles sur toiles, avec sa passion dévorante; mais il sentait de plus en plus qu'il ne pouvait éloigner ses transes ; et, alors qu'il croyait, un matin, par exemple, que la journée serait sereine, une horrible peur le jugulait tout à coup.

Il ne se trouvait pas seul, cependant, à présent. Le docteur Gachet le voyait presque tous les jours ; et des peintres américains, un peintre hollandais nommé Hirschig, le recherchaient; mais il ne prenait d'eux aucune énergie, dans l'idée qui revenait que jamais il ne vendrait convenablement ses toiles, que jamais il ne pourrait rendre à son frère tout l'argent qu'il avait reçu ; et, à présent, Théo étant marié, n'était-il pas tout à fait coupable d'accepter de lui encore une aide pécuniaire?.

 

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VINCENT VAN GOGH par GUSTAVE COQUIOT - Librairie OLLENDORFF PARIS - 1923

 

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