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Vincent Van-Gogh à Arles - Van Gogh.

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A Arles Vincent Van Gogh, pour lui qui travaillait avec tant d'impétuosité, sous les coups du mistral, les empâtements s'imposèrent tout à fait ; et s'il attaqua de plus en plus furieusement la toile, c'est que, véritablement, il ne pouvait pas faire autrement.

 

Et comme tout se tient dans le caractère! On se souvient de ce tableau de sapins, où les fûts se hérissent de branches cassées, rigides, dures, plantées comme des javelots dans la colonne qui monte vers la rue. Et ce champ de vignes, où se promènent des femmes sous des ombrelles, quel emmêlement de sarments et de feuilles, dans des plis et replis si nettement lisibles !

Tout chez lui s'écrivait ainsi, en toute prépondérance. Et c'est pourquoi sa toile l'hôpital d'Arles, nous inflige une émotion si complète, par l'ensemble de ses lits et des pauvres bougres arrêtés autour d'un poêle pour une maladie peut-être secourable! Mais, c'est, bien entendu, dans ses portraits, que Vincent Van Gogh se révèle le plus inattendu des peintres.

On les connaît tous par coeur : Le facteur Roulin, la Berceuse, l'Arlésienne, le Zouavre Milliet, le jeune moissonneur, le vieux paysan, ses propres portraits, ect., ect... Ils ont tous un style impérieux et une telle autorité d'expression que l'on se cadre d'abord devant ces réalisations si en dehors de la peinture ; on remarque là un si énorme parti-pris, un tel défi aux opinions courantes, quelque chose, beaucoup de choses si barbares et si hostilles, que l'on ne médit point tout de suite des gens qui s'effarent. L'admiration est lente à venir pour le premier venu devant ces chefs-d'œuvre. Ils sont si heurtés que les « amateurs » ont peur encore, en présence de tant de singularité et d'audace. Et, quand Vincent fit son propre portrait, on sait qu'il ne se ménagea pas, lui non plus, et qu'il se représenta tel qu'un peintre surchargé de toutes les tares.

Il réserva plus de douceur parfois, peut-être, à d'autres portraits : à la Jeune fille - par exemple - à la branche de laurier rose. Mais elle n'a rien d'attirant, cette fillasse maigre ; et l'Arlésienne, au regard endormi d'un oiseau de proie, elle se montre aussi redoutable que le père Roulin est ahuri, avec sa tête léonine, hérissée de crins en copeaux.

Il faut rester de longues heures devant ces portraits; il faut les voir lentement et les revoir surtout; et, une fois que l'on a compris, le miracle s'opère : on halète de joie.

Ils contiennent une telle vie intense! Si jamais ce qu'on entend par l'âme, sans savoir exactement où elle se loge et de quoi elle est faite, cette âme providentielle, apparaît de je ne sais qu'elle façon sur un visage, c'est bien sur les portraits peints par Vincent Van Gogh qu'elle apparaît, cette âme simple, candide, méditative, résignée ou navrée ; petites âmes toujours en tout cas ; car l'amer Destin ne lui réserva pas à lui les portraits des ministres et de leurs soeurs, les notoires filles publiques. Pauvre Vincent! Il ne fut pas fêté comme un Rubens, ni comme un Van Dyck, ni comme un Goya, pas même comme un Bonnat ; il dut se contenter à peu près des sommaires faces des humbles. Et tous et toutes ne posaient assurément qu'à regret et « pour lui faire plaisir ».

Heureusement, ici, encore, la fougue de Vincent accomplissait un prodige. Il se montrait content, tout le premier, quand il avait « sabré » un portrait, rudement, en une séance. Et je ne pense pas cependant que l'on puisse donner plus de vie et un caractère plus invu, plus hallucinant, à des portraits de braves gens : postier, paysans, tenancière de café, ect...

Peints en pleine pâte, comme ses paysages, dans des contrastes voulus, le plus souvent sur des toiles absorbantes, de cet aspect fruste qu'il aimait, rarement sur des cartons ou des panneaux de bois, - les bâtonnets de couleur presque secs se piquent sur le front, sur le visage, dans la plantation du chignon, dans la fôret épaissie d'une barbe. Toutes les hardiesses ici s'affichent. Vincent adore les vert Véronèse, le cinabre vert très clair, les trois jaunes de chrome (l'orangé, le jaune et le citron) sans oublier le détestable bleu de Prusse qui noircit - et le vermillon qui perd son éclat. Il dit : « C'est pas possible de faire les valeurs et la couleur. Il faut en prendre son parti, ce sera probablement la couleur. » On trouve dans certains portraits des harmonies en bleu, blanc, rouge ; dans d'autres, des jaunes et des vermillons aigus : et, s'il le voulait, c'était encore violet, vert, outremer, et pavoisé toujours de bâtonnets, quelquefois menus comme des aiguilles ; tout cela sur des fonds unis, ou sur des fonds compliqués, à ornements et à fleurs, japonais en un mot. On voit de ces derniers fonds dans les portraits de la berceuse, qu'il peignit jusqu'à cinq fois. Sur un portrait du père Tanguy et sur son propre portrait à l'oreille coupée, il affirma mieux encore son amour des crépons japonais en en peignant, en détails, sur les fonds.

A Arles, pour lui qui travaillait avec tant d'impétuosité, sous les coups du mistral, les empâtements s'imposèrent tout à fait ; et s'il attaqua de plus en plus furieusement la toile, c'est que, véritablement, il ne pouvait pas faire autrement. Sans doute, d'autres peintres ont, avant lui, peint en plein air. Mais Cézanne, à Aix, quand le mistral souffrait, ne sortait pas, il restait à l'atelier ; et Pissarro, lui, à Louveciennes ou à Pontoise, ignorait tout à fait ce vent-là. Pour Sisley à Saint-Mammès ; pour Monet, à Argenteuil, même chanson ; et, quand à Renoir, on voit bien que ses jolis paysages cotonneux furent peints à l'atelier ou dans des pays où les bises s'adoucissent en mollesses d'édredon.

Certes, on sait que les empâtements présentant des inconviénients pour le futur. Ils amassent la poussière ; ils s'altèrent chimiquement très rapidement. Mais, consolons-nous : les tableaux des autres peintres se détériorent pour d'autres raisons ; et si nous ne voyons plus les toiles de Vincent dans tout leur éclat d'hier, est-ce que nous voyons mieux, comme ils furent peints, les magnifiques tableaux de Delacroix? Delacroix! Comme il lui rend, Vincent, sans cesse hommage! Il dit : « Et je srais peu étonné, si sous peu les Impressionnistes trouveraient à redire sur ma façon de faire, qui a plutôt été fécondée par les idées de Delacroix, que par les leurs. » Et, lui-même, il s'appelle « un coloriste arbitraire. » Tout passe! Mais soyons satisfaits quand nous pouvons retrouver le merveilleux dessin d'un Rembrandt, d'un Delacroix, d'un Cézanne et d'un Vincent. Quelle louable catastrophe, au contraire, pour tant de peintres fêtés aujourd'hui, quand le temps aura, cette fois, de salutaire manière, fait sa besogne de destructeur de la couleur! Il n'y aura plus alors ni couleur ni dessin ; et quel sort infortuné sera le vôtre, ô chers amateurs et connaisseurs en peintures honteuses? Comment vous débarasserez-vous de toutes vos collections de plagiaires de pliagiats?...

Gustave COQUIOT

 

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Extrait de VINCENT VAN GOGH par GUSTAVE COQUIOT - Librairie OLLENDORFF PARIS - 1923

 

 

 

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