L'Histoire des peintres impressionnistes par Théodore Duret, édition de 1906, Pissarro, Monet, Sisley, Renoir, Berthe Morisot, Cézanne, Guillaumin.

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Histoire des peintres impressionnistes.

Histoire des peintres impressionnistes, impressionniste, Paul Cézanne, Edgar Degas, Edouard Manet, Berthe Morizot, Claude Monet, Camille Pissarro, Alfred Sisley, Vincent Van Gogh, Gustave Caillebotte, Goerges Seurat, Armand Guillaumin, Pierre-Auguste Renoir.

Les impressionnistes, naissance du groupe des impressionnistes.

Les Impressionnistes L'Impressionisme

Histoire des Peintres Impressionnistes - 2-3-4-5-6-7

En 1882-1883, naissance du groupe des peintres impressionnistes.

 

En 1866, Manet voyait Emile Zola se faire avec éclat le défenseur de son art. L'Evénement, avant l'apparition du Figaro quotidien, était le journal littéraire en faveur sur le Boulevard, lu de préférence par les artistes, les gens de lettres et de théâtre. Le directeur, M. de Villemessant, avait confié le compte rendu du Salon de 1866 à Emile Zola, qui débutait dans la littérature. Zola avait tout de suite présenté un éloge enthousiaste de Manet et de ses œuvres. Manet était alors si honni et méprisé et Zola, par son éloge, dans un journal littéraire patroné par les raffinés, avait causé une telle indignation, qu'il avait dû interrompre son compte rendu et quitter le journal. Il avait entrepris cette campagne en communauté d'idées avec un peintre, Cézanne. Cézanne était natif d'Aix en Provence. Zola qui avait passé sa jeunesse à Aix, où son père ingénieur construisait un canal, y avait noué avec lui une étroite amitié. Ils vivaient maintenant unis à Paris et leur communauté d'indépendance d'idées les portait ensemble vers l'art vigoureux de Manet. Guillaumin s'était lié avec Cézanne en 1864 à l'Académie Suisse et, comme lui, après avoir d'abord peint dans une tonalité voisine de celle de Courbet, venait à la nouvelle gamme des tons clairs.

Manet avait donc rallié des hommes partis de points différents, qui ne demandaient qu'à entretenir avec lui et entre eux des relations suivies. La question se posa de se rencontrer régulièrement. Manet avait alors son atelier derrière le parc Monceau, dans la rue Guyot, une rue déserte et son atelier, presque délabré, ne se prêtait nullement à devenir un lieu de réunion. Il habitait avec sa femme et sa mère rue de Saint-Pétersbourg et auprès, à l'entrée de l'Avenue de Clichy, existait le café Guerbois, suffisamment vaste et luxueux. Ce café devint le lieu où, le soir, Manet et ses amis prirent l'habitude de se rencontrer. Les réunions, commencées au café Guerbois en 1866, d'accidentelles devinrent régulières. Le groupe dont Manet avait été le premier lien, formé des peintres adoptant son esthétique, s'accrut bientôt d'artistes d'un autre ordre et d'homme de lettres. On voyait la fréquentant assidûment Fantin-Latour, qui devait garder sa manière de peindre distincte. Guillemet paysagiste de la donnée naturaliste, les graveurs Desboutins et Belot, Duranty romancier et critique de l'école réaliste, Zacharie Astruc, à la fois sculpteur et poète. Emile Zola s’y montrait assez souvent et Cladel le romancier, Degas, Stevens quelques fois,  Vignaud, Babou, Burty hommes de lettres étaient des plus assidus. Ceux-là formaient, avec les peintres rattachés directement à Manet, le fond du groupement, mais lorsque les réunions furent connues, les amis et connaissances des habitués y vinrent aussi et certains soirs le café Guerbois se remplissait de tout un monde d'artistes et d'hommes de lettres. Manet était parmi eux la figure dominante; avec sa verve, son esprit de saillie, la valeur de son jugement sur les choses d'art, il donnait le ton aux discussions. Sa qualité d'artiste persécuté, repoussé des Salons, honni des tenants de l'art officiel, en faisait comme le chef des hommes assemblés là, dont, en art et en littérature, l'esprit de révolte était le trait commun.

Pendant les années 1868, 1869 et 1870, jusqu'à la guerre, le café Guerbois fut ainsi un centre de vie intellectuelle, où des hommes jeunes s'encourageaient à soutenir le bon combat et à braver les dures conséquences à en prévoir. Car il ne s'agissait de rien moins que d'un soulèvement contre les règles et les systèmes généralement reçus et respectés. On était sous le second Empire, alors que le principe d'autorité, vigoureusement implanté dans les institutions, donnait aux corps constitués de tout ordre, aux académies, aux jurys de Salons, un immense pouvoir, leur permettant d'exercer une vraie dictature sur les choses d'art. Mais c’est là le beau de la jeunesse, qu’au moment où certaines formes et modes nouveaux, arrivent à l’éclosion, elle les adopte et est alors possédée d’une sorte de feu sacré, tellement que les obstacles ne sont plus vus et que la résistance à vaincre ne fait qu'exciter à marcher en avant. En effet,  Manet et ses amis se confirmaient si bien dans leurs vues, ils s'encourageaient à ce point les uns les autres, que l'opposition, les railleries, les insultes, la misère à certaines heures, ne devaient nullement les faires fléchir et les amener à jamais dévier de la voie où ils entreraient.

Au milieu des discussions d'ordre général poursuivies au café Guerbois, Manet et les peintres ses amis se tenaient particulièrement à leur art. Ils développaient du même coup la théorie et la pratique de la peinture par tons clairs, en plein air. Les tons clairs et le plein air ont fait, dans ces années, l'objet de leurs recherches persistantes. Manet qui jusqu'à ce jour n'avait peint ses scènes d'extérieur comme le Déjeuner sur l'herbe, que dans son atelier, d'après des études faites au dehors, se mettait alors à exécuter des tableaux importants directement en plein air.

Il peignait ainsi en 1867, de la hauteur du Trocadéro, une vue de l’Exposition Universelle, placé au Champs-de-Mars. Il peignait, dans les étés de 1868 et de 1860, d’assez nombreux tableaux de plages et de mer à Boulogne. Mais il ne devait jamais consacrer à la peinture de plein air qu’une part de sa production, tandis que Pissarro, Monet, Sisley, Guillaumin s’y adonneraient entièrement et que même le peintre de figures parmi eux, Renoir, s’y appliquerait, dans ces années, d’une façon dominante.

Manet et ses amis allaient donc adopter des manières de vivre dissemblables, en rapport avec leurs manières de travailler différentes. Alors que Manet, essentiellement un Parisien attaché au Boulevard, resterait à peindre des figures et des sujets dans l’atelier, pour n’en sortir qu’aux occasions spéciales où il voudrait peindre des scènes en plein air, les autres délaisseraient Paris et s’établiraient à la campagne, abandonnant le travail de l’atelier, pour se tenir en plein air, directement devant la nature.

Les années de réunions au café Guerbois ont été fécondes. Manet donne aux hommes venus se grouper autour de lui la technique des tons clairs et lumineux et, en échange d’idées, ils s’avancent alors diversement, mais tous ensemble, dans la peinture du plein air. Il est resté, comme témoignage de cette heureuse entente, le tableau peint par Fantin-Latour, sous le titre d’Un atelier aux Batignolles, exposé au Salon de 1870. On y voit Manet peignant à un chevalet et autour de lui, les peintres qui avaient profité de son apport, Monet, Renoir, Bazille et les hommes de lettres qui s’étaient faits ses défenseurs, Zola, Zacharie Astruc. C’est d’ailleurs par une licence d’artiste que Fantin-Latour a groupé ses personnages dans un atelier, car, en réalité, ils ne s’y sont jamais réunis de la sorte ; seul le café Guerbois les recevait ensemble.

La guerre de 1870 et  l’invasion vinrent disperser Manet et ses amis.

 

Théodore DURET - 1906

 

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HISTOIRE DES PEINTRES IMPRESSIONNISTES (Editions FLOURY - 1906)

 

En 1882-1883 naissance du groupe des peintres Impressionnistes

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