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MILLET - (1814-1875)


Jean-François MILLET, la carrière de Millet, comme peintre, comprend trente années de sa vie; c'est vers 1844 que son nom est remarqué pour la première fois, dans les expositions. Né à  Gréville, dans la Manche, il avait suivi d'abord les leçons de Mouchel, puis était venu à Paris étudier chez Paul Delaroche ; en quatre ou cinq années, sa personnalité se dégagea tout à fait des tentatives, toujours un peu confuses, des premiers débuts. II est curieux de voir, à trente ans de distance, les toiles historiques peintes par Millet, sous l'influence de l'école à laquelle il s'était rattaché.

MILLET - (1814-1875)

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Millet, avec ses tendances et ses goûts, ne pouvait vivre qu'à la campagne; il s'était fixé à Barbizon, à la lisière de la forêt, dans une maison fort simple, presque rustique. Son voisin, Théodore Rousseau, lui avait inspiré une profonde affection.

 

Après avoir essayé de faire comprendre le peintre, nous indiquerons rapidement l'homme. Millet avait passe toute sa jeunesse clans les champs; fils d'un berger, il avait gardé quelque chose de cette contemplation du solitaire au milieu de la nature; ce qu'il savait, il l'avait appris lui-même; il allait à l'école le soir et, dès ses premières années, avait montré une grande propension pour les arts du dessin. Plus tard, il s'était fait une seconde éducation par l'étude. Il avait de la lecture, mais c'était surtout par une observation assidue, incessante, qu'il avait constitué le fonds de ses connaissances. Nous avons vu qu'il échappa assez vite au influences d'école et qu'il ne produisit qu'un très petit nombre de toiles qu'on peut rattacher au genre historique. S'il ne s'affranchit pas plus rapidement, c'est qu'il était né pauvre et qu'il devait, dès ses premières années, soutenir une famille. Les commencements furent très durs, le public prenait cette grande simplicité pour de la pauvreté, et lui reprochait de ne pas faire un choix dans la nature qu'il prétendait représenter dans sa réalité. Les artistes cependant lui firent bientôt sa place, et les discussions esthétiques, soulevées à son propos lors des expositions, tournèrent au profit de sa réputation; on inscrivit son nom parmi ceux des artistes de la pléiade qui formaient cette École hardiment novatrice, qu'on a appelée « l'Ecole de Fontainebleau ».

Millet, avec ses tendances et ses goûts, ne pouvait vivre qu'à la campagne; il s'était fixé à Barbizon, à la lisière de la forêt, dans une maison fort simple, presque rustique. Son voisin, Théodore Rousseau, lui avait inspiré une profonde affection en môme temps qu'une admiration sans réserve, il le respectait comme un maître et subissait volontiers son influence sans rien perdre de sa propre originalité.

Parmi les contemporains, il avait un culte pour Eugène Delacroix; dans les maîtres anciens, il se sentait attire vers le Poussin, (Claude Lorrain et Ruysdael. Il nourrissait aussi une sorte de tendresse pour le vieux Breughel, et, dans cette maison toute pratique, dans cet atelier d'un travailleur, qui ne pouvait point, comme quelques-uns de ses heureux confrères, s'entourer des œuvres de ceux qu'il aimait ; il avait religieusement accroché, à la place où il s'asseyait, un Hiver et un Printemps de son maître favori. C'était associer au culte de Breughel le souvenir de Rousseau, qui lui resta toujours vif et profond jusqu'à sa dernière heure.

Dans l'atelier, assez grand et très vide, une énorme armoire, dans laquelle il enfermait les grands pastels commencés, formait à peu près tout l'ameublement; les chevalets étaient vermoulus, à peine assez solides pour tenir le cadre commencé; mais là encore, à côté de nombreux moulages d'après l'antiquité et des métopes du Parthénon, on voyait un Repas de noce de Breughel et une autre toile d'un Flamand. Le jardin était bien modeste et laissé dans toute sa rusticité, un jardin de curé, qui lui a fourni pour le détail les éléments d'un tableau d'une très étonnante exécution, la Cueillette des haricots, qu'Edmond Hédouin a reproduit à l’eau-forte. La maison était vivante, active avec cette nombreuse famille, et le père était choyé de tous (2).

Millet avait l'abord simple, ouvert, le cœur hospitalier; sa physionomie était douce et bonne; c'était un homme plus profond que brillant et dont l'enveloppe était un peu pesante. Dans ce milieu des champs, sans entraves, où il n'était pas forcé de faire de concessions et de s'imposer une tenue rigoureuse, il s'était voûté un peu prématurément : il était physiquement, avec sa physionomie propre, de cette race à laquelle on peut rattacher Rousseau et Troyon.

Même quand il parlait d'art, il exprimait ses idées avec une certaine difficulté, il tâtonnait dans l'expression, il sentait si juste que le mot lui semblait toujours au-dessous du sentiment; celui qui l'écoutait avec intérêt comprenait vite qu'une source féconde de pensées bouillonnait en lui et ne trouvait point une issue facile. Il fallait donc bien le connaître pour l'apprécier à sa juste valeur.

Ce tableau a un intérêt tout particulier, car non seulement il représente la maison paternelle de l'artiste, mais la femme qui fait la cueillette des haricots est le propre portrait de sa mère.

Avec la conscience de son mérite et la juste mesure de ses facultés, Millet ne heurtait jamais personne par ces éclats d'orgueil qui révèlent chez quelques artistes, avec une opinion exagérée de leur propre mérite, un indicible dédain des personnalités qui les entourent. Quand il voyait la foule s'amasser devant des œuvres vulgaires ou malsaines, au lieu de se répandre en invectives, il avait des gestes négatifs et des muettes réticences d'un éclatant mépris.

Loyal, droit, accueillant et d'une simplicité qui avait véritablement sa grandeur, il vivait en père de famille qui ne peut perdre de vue le toit de son foyer et qui, ici-bas, a borné son horizon au travail et à l'affection des siens. Il avait eu quatorze enfants, il lui en est resté neuf au moment de sa mort.

A la fin de sa vie. Millet, sans que ses œuvres n’aient jamais atteint de grand prix, avait trouvé un débouché assuré et un public restreint, mais fidèle. Il avait aussi des revenus fixes basés sur la production régulière et incessante de dessins et pastels qui ont constitué une collection considérable aux mains d'un amateur; mais ceux qui ont compté avec les nécessités de la vie comprendront aisément qu'un artiste, qui a eu à répondre de l'existence physique et morale de dix êtres qui lui sont chers, n'ayant pour tout patrimoine que son cerveau et sa main, gène d'ailleurs par l’impedimentum d'une conscience qui l'empêchait de sacrifier à la mode du jour, devait fatalement mourir pauvre, si bien que la nature l'ait doué et si vaillant qu'il ait été.

Millet n'a jamais eu de révolte contre l'état des choses qui devait fatalement le conduire, malgré de constants efforts, à laisser derrière lui une famille dans un état précaire; il fut notre contemporain à tous, sa mort date de quelques années à peine, et cependant, nous pouvons dire qu'il appartint à une époque où le premier souci des artistes était le souci de la production, et non celui du brillant débouché qu'elle pouvait trouver. Millet était religieux, il lisait la Bible en famille, il se sera dit que Dieu bénit les grandes familles; et il peignit, selon son cœur, ce qui le touchait davantage; sans se demander si, avec sa première habileté pratique de décorateur, il n'aurait pas pu arriver, tout comme un autre, sinon à la fortune, au moins à une aisance qu'il n'a jamais connue, et dont il se soucia moins que de se mettre d'accord avec sa conscience d'artiste. C'est la gloire de l'homme de bien, en même temps que c'est le titre du maître aux yeux de la postérité.

 

Charles Yriarte - (5 décembre 1832, Paris - 1898)

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Bibliothèque d’art moderne – J.F MILLET par Charles YRIARTE – Librairie de l’art –  1885

 

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Voir aussi sur la famille MILLET: musée de Cherbourg-Octeville

La maison atelier de Jean-François MILLET Maison atelier MILLET

 

 

Jean-François MILLET - (1814-1875)

(téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)

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