MANET - (1832-1883), peintre impressionniste qui fût membre du groupe des plus grands impressionnistes, Degas, Monet, Pissarro, Seurat, ect.,

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MANET | (1832-1883).

Edouard MANET - (1832-1883), qu'est-ce l'impressionnisme ?, Nombre de définitions courent à travers le monde. Quelques-unes sont spirituelles, quelques autres ne le sont pas. Mieux vaut n'en donner d'abord. Si, par malechance, ma définition était mal faite, elle empêtrerait le reste. Même bien formulée, dans toutes les règles du raisonnement correct, elle serait dangereuse. La fantaisie risquerait d'y embarrasser ses ailes bleues. J'arrive à M. Manet.

MANET à l'exposition du Salon.

Edouard Manet - page 2-3-4 Tableaux & œuvres Manet - 2-3 Biographie

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MANET à l'exposition:

 

Cette exposition, si elle révélait un talent nouveau, excitait naturellement des tempêtes et des haines profondes. Désormais, M. Manet dut forcer les portes du Salon, pour y paraître. Un de ses meilleurs tableaux, le linge, admirable de vérité, fut refusé. Je citerai une autre toile : le Chemin de fer. Cela représente une petite fille qui regarde à travers une grille. Sa grande soeur est à côté. Il n'y a pas de chemin de fer. Je citerai quelques tableaux encore : la Chanteuse du café-concert, le Joueur de fifre, Dans la Serre, le Bon Bock, le Portrait de Marcellin Desboutin. J'arrête le catalogue.

Une particularité curieuse de la chronique contemporaine, c'est la liaison de M. Zola et de M. Manet, ces deux entités cavalières pleines de toupet. En 1865, Emile Zola avait été chargé de faire le Salon à un journal l'Evènement, que dirigeait alors Villemessant. Les toiles de Manet avaient été refusées. M. Zola qui ne le connaissait point, lui consacra en entier son premier article. C'était un éloge pompeux. Grand émoi. Villemessant reçoit lettres sur lettres. On injurie M. Manet et M. Zola qui le défend. Les plus doux abonnés accusent le critique de mystifier le public, pour le moins. Villemessant, très sensible aux plaintes des abonnés, lorsqu'ils parlent de désabonnement, remercie son critique. M. Zola, en homme d'esprit, demanda seulement communication des lettres des abonnés.

De ce moment datent les relations suivies entre M.M. Edouard Manet et Emile Zola. Peu de temps après, le peintre fit le portrait du critique, alors maigre, avec de longs cheveux renvoyés en arrière, puis de Mme Zola. Ce dernier fut élaboré dans les circontances suivantes. M. Manet dinait chez son ami, le futur prophète du naturalisme. Il y eut une philippine entre Mme Zola et lui. Les hommes et surtout les artistes ont peu de mémoire. Il oublia sa gageure et dut promettre de faire le portrait de Mme Zola. Comment donc ? avec plaisir, madame.

J'ai soigneusement évité jusqu'ici la question de doctrine. Pourtant, je ne puis m'empècher de citer ce que me disait un ami de M. Zola sur l'impressionnisme. Il ne réclame, du reste, aucun brevet d'invention :

- L'impressionnisme a élargi la gamme des couleurs. Auparavant, on adoptait un ton quelconque, jaune quand on s'appelait M. E..., gris quand on se nommait M.B..., rouge quand on s'appelait M.T..., et l'on n'en sortait jamais. Nous voulons abandonner ce système, agrandir la donnée. Nous admettons toutes les différences de ton, même les plus étranges. Nous peignons, en un mot, les choses telles que nous les voyons. Les peintres académiques recherchent certaines conditions de rayon et d'ombre, ils ont une formule. Nous ne chercherons pas, nous, à escamoter la lumière. Notre ambition est de la rendre. Tant pis ou tant mieux si nos effets sont crus. Ils seront du moins vrais. Pourquoi se chaquerait-on, sur une toile, d'un effet de lumière qui ne choque point dans la rue ? Si je vois une femme à cinquante pas, je ne puis distinguer les détails de son vêtement. Elle m'apparaît comme une tache de telle couleur, et je la peins telle.

Quelqu'un répondit :

- Assurément, je vous approuve de peindre les choses comme vous les voyer. Mais, si vous voyer ainsi, n'est-ce pas, par hasard, parce que vous seriez myopes ?

Toute question de couleur à part, il n'en est pas moins vrai que les impressionnistes ont un mérite énorme. Ils ont été les promoteurs d'une sorte de renaissance. Où les peintres antiques et institutaires ne voyaient que des femmes grecques, des Vénus ou des Sapho, ils ont su découvrir la femme parisienne. Ils ont été, en somme, artistes, c'est-à-dire créateurs, alors que, depuis trop longtemps, on était accoutumé à plagier et à copier.

Voila leur vrai, leur induscutable mérite. Revenons à M. Manet. A côté de quelques toiles, son atelier renferme une quantité de croquis étonnants. Ici ce sont des scènes de beuglant, des belles petites dans le partour des Folies-Bergères. Là, c'est un coin du bal de l'Opéra, dans l'ancienne salle, où grouillent messieurs et dames, la petite Bourse. Au fond de l'atelier apparaît le portrait de M. Albert Volff inachevé. M. Manet a bien rendu cette tête mal construite, ces jambes longues, ces bras tors, la bouche satirique. Le peintre a mis dans la figure et dans l'ensemble l'air dédaigneux de mon confrère qui s'intitule dans chacun de ses articles le courriériste parisien. Il n'est pas un corriériste, à son avis, il est le courriériste.

M. Manet a produit des pastels fort jolis. Le pastel était, au dix-huitième siècle, en grand honneur, et méritait ce succès. Il y a en ce genre des chefs-d'œuvre. M. Manet ambitionne de le faire revivre. Il y a dans son atelier des pastels vraiment admirables. Frappant de vérité typique est un portrait de cocotte, nez au vent, sous un chapeau Rembrandt à plumes.

Divers poèmes ont été illustrés par M. Edouard Manet : Le Fleuve, de Charles Gros ; le Corbeau, d'Edgard Poë. Un dessin est à citer comme mémoire Le Corbeau étant posé sur un buste de Minerve, au-dessus de la bibliothèque, à un moment, dit à peu près Edgar Poë, il n'y eut plus dans la chambre que l'ombre du corbeau sur le buste. M.Manet, pour ce passage du texte, a bonnement sur une feuille de très grand format, au milieu de quelques traits confus indiquant la bibliothèque et une chaise, noirci un long zigzag. C'est l'ombre du buste et du corbeau.

Quand parut le roman de M. Zola, l'Assomoir, M. Manet peignit, en se conformant à l'impression donnée par le livre, une Nana à l'âge de dix-huit ans, grandie et déjà garce. C'est essentiellement une Parisienne, une de ces femmes, devenues grassouillettes avec le bien-être, de taille frêle, élégante ou excitante. Elles ont mis sur leur corps une couche insensible dépourvue de nervosité, et les fibres sont au-dessous toujours vierges. Depuis Nana a grandi. Elle s'est transformé dans le cerveau de son père, M. Zola, en une fille opulente, blonde, plantureuse, superbe, d'une fraîcheur paysannesque, ressemblant peu à la Nana de M. Manet. Qui a raison de l'impressionnisme ou du naturaliste ?

 

Félicien CHAMPSAUR - (1858-1934)

 

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D'après LES CONTEMPORAINS - Journal hebdomadaire - Jeudi 16 juin ????

 

MANET - (1832-1883) - Edouard MANET

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