Paul Cézanne à Auvers sur Oise, rencontre avec Paul Gachet, Armand Guillaumin et réalisation de l'eau-forte Guillaumin au pendu.

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Paul Cézanne à Auvers sur Oise.

Paul Cézanne sa rencontre avec le groupe de peintres de Pontoise, Camille Pissarro, Corday, Guillaumin, ils peints ensembles les environs de Pontoise et d'Auvers-sur-Oise, les champs, les villages ainsi que les bords de l'Oise.

Paul Cézanne à Auvers-sur-Oise, sa vie à Auvers.

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Paul Cézanne à Auvers-sur-Oise - page 2-3-4

Cézanne à Aix en 1902 par Jules Borély - page 2

Ppaul Cézanne à Auvers sur Oise, rencontre avec Dr Paul Gachet, Armand Guillaumin et réalisation de l'eau-forte Guillaumin au pendu.

Cézanne à Auvers:

 

Paul Cézanne, appelé à Pontoise par Pissarro, tombait en un milieu favorable. Le Dr Gachet ne demandait qu'à accueuillir Cézannne, cet ami que lui amenait Pissarro. Du reste Pontoise abritait tout un groupe de peintres; et put former ce qu'on a appelé depuis l'école de Pontoise. Corday, le bon vivant Corday, le Corday des plantureux repas, pour qui les seules occupations louables étaient la pêche à la ligne, la peinture et surtout les savoureuses goinfreries; Corday, qui, encore plus que Sisley, eut un métier pictural à toutes petites touches; Vignon, un peintre trop injustement oublié ; Guillaumin, le robuste Creusois; Pissarro, - étaient les plus ardents tenants de la peinture de pleine air; et Cézanne, arrivant au milieu d'eux, trouvait enfin, mieux qu'au café Guerbois, les confrères qu'il méritait.

Du reste, son amitié pour Pissarro fut tout de suite certaine; et il s'installa avec lui à l'Ermitage, à Pontoise. Ensemble, ils parcoururent tous les champs de Pontoise à Auvers, descendant souvent aux bords de l'Oise, peignant des maisons, des cours de villages, des sentes aux choux, des bois et des prés. Les paysans qui sont bien moins bêtes que les amateurs connurent vite les deux peintres amis; et jamais ins ne vinrent les importuner.

Quelquefois, ils regardaient les tableaux en passant et s'éloignaient sans rien dire; mais pas toujours sans remarquer; car c'est l'un de ces paysans qui me disait si justement un de ces étés derniers : « Monsieur, j'ai vu bien souvent les tableaux de MM. Cézanne et Pissarro. M. Pissarro, en travaillant, piquait (et mon paysan faisait le geste) et M. Cézanne plaquait (aucun geste). »

Je vais désoler maintenant les amateurs sérieux en disant que les premiers amateurs des tableaux de Pissarro et de Cézanne, en ce coin de Pontoise et d'Auvers, furent un ancien instituteur, M. Rouleau, et un épicier de la Roche, à Pontoise, M. Rondès. Mais bien entendu, le Dr Gachet restait le plus vigilant et le plus enthousiaste des amateurs.

Ce fut lui qui poussa Guillaumin et Cézanne à faire de l'eau-forte, à l'instigation de son ami Richard Lesclide, un journaliste, qui publiait un album : Paris à l'eau-forte. Il est vrait que si Guillaumin grava plusieurs planches, Cézanne, lui, s'en tint à trois planches en tout, pas une de plus: un paysage (reproduit dans le livre de M. Vollard); - une tête de femme (reproduite dans l'album consacré à Cézanne par M.M. Bernheim-Jeune); enfin le portrait de Guillaumin assis par terre, les bras croisés, gravé directement d'après nature et reproduit dans le livre de M. Théodore Duret : (Les peintres impressionnistes).

La vive joie de Cézanne fut de peindre continuellement en plein air, entraîné, on peut le dire, par son ami Pissarro, qui grava lui-même un jour (en 1874) le portrait de Cézanne, hirsute, avec sa casquette de chasseur de canards et une vaste houppelande de roulier, sa tenue pour affronter la bise et les frimas.

Pour Cézanne, la peinture, M. Vollard nous l'a dit, devait être couillarde; et la sienne l'est déjà absolument.

En cessant de hanter les jardins de Rubens, de Delacroix et de Courbet, il devient un féroce maçonnier, j'y insiste, établissant à furieux coups de spatule de solides plans, qu'il écrase rageusement et qu'il râcle dès que l'œuvre lui semble débile. Alors il se rejette sur son outil, et il entre maintenant à coups de poing dans la toile. Là-dedans, des bleus, des vermillons, des jaunes, des verts composent de puissantes harmonies et d'étranges sonorités. On n'a pas encore vu un tel chaos enragé de tons; et cela est si âpre qu'aux premiers tableaux de Cézanne, l'élite, déséquilibrée, s'égaye. Pourtant, c'est déjà splendide, et, d'un coup, d'une définitive originalité.

Un excès de sensibilité encore invu, une folie de peindre jamais départie à un humain, et voici Cézanne plantant des compotiers et des pommes, des litres et des cruches, des maisons et des arbres, des crânes et des torses, tout ce qui vit dans le silence, tout ce qui crît, tout ce qui se confronte dans la lumière et dans l'ombre. C'et dans le mépris déjà total des autres peintres, une telle emphase de suprématie que tout à côté est vain, que tout glisse à la miniature et s'effondre.

Cézanne continue son labeur. Il interprète le monde. Le monde, nous ne l'avions pas vu, nous, au travers de la vermine des anecdotes et de l'incroyable gageure des virtuoses. Les Musées nous avaient pourris jusqu'aux moelles; à des écoles avaient succédé des écoles, on nourissait la haine innée du neuf, de l'apport encore insoupçonné d'un homme abondonnant enfin de vieilles recettes pour découvrir de lumineuses vérités et d'extraordinaires beautés.

Cézanne, comme un fou, s'acharne. Il crée des nus, des natures mortes, des paysages. Il crée trop abondamment pour réaliser chaque fois une œuvre de longue durée à travers le temps. Il lui vient la volonté d'être lent sur son effort, pour l'acheminer plus loin. Au maçonnage, il substitue la peinture des tons sur tons et des tons juxtaposés, sans épaisseur. L'aube se lève, il est déjà au pied de l'œuvre à créer. Le soleil monte à l'horizon; et, lui, Cézanne, le bon ouvrier, il guette la sève de la vie qu'il voit sourde des entrailles profondes de la terre. Et il adore la route, les terrains rouges, les arbres dont les plus légers rameaux frémissent en un hosanna de résurrection.

Pour la première fois, un peintre qui est déjà une sorte de roi parmi les peintres, ajoute son âme à l'âme des choses. Ah ! qu'il convient donc de la chérir enfin la nature, d'un amour inapaisable, et de suivre touche à touche l'agencement de sa vie organisée ! A-t-elle été assez pollué, en effet, par les prestes « pigeurs de motifs », par toute une horde qui l'a débitée en trançons de paysages, en arrangements de décors, le tout assaisonné à l'essance ou marinant dans des bains d'huile ! A-t-elle, jusqu'à ce jour, été assez malmenée, le splendide Terre, qui, aux quatre saisons, offre pourtant, sans trêve, le puissant enchantement de ses incantations!

 

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Extrait de "Paul Cézanne" par Gustave Coquiot - 1919.

 

Paul Cézanne à Auvers sur Oise - Cézanne à Auvers

(téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)

http://www.guide-touristique.info/tfr/video/auvers.mpg


 

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