VAN GOGH à Arles, c'est donc en Provence qu'il ira chercher le soleil et se coupe l'oreille avec un rasoir, après une dispute avec Gauguin et se fâche avec lui.

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Généralités Les œuvres de Vincent VAN GOGH

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VAN GOGH à Arles et Saint-Rémy.

Vincent Van Gogh, à Arles et à Saint-Rémy, il ira chercher le soleil de la provence.

Vincent Van Gogh à Arles et à Saint-Rémy de Provence.

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A la Noël, un soir que Gauguin et Van Gogh se trouvaient ensemble au café, Van Gogh, pris d'une fureur subite, jette un verre et son contenu à la tête de Gauguin. C'était un premier indice de la folie qui venait. Le lendemain matin, il dit à Gauguin qu'il a un vague souvenir de l'avoir offensé et il lui fait ses excuses.

 

Il peint et dessine à Arles, on peut dire, sans désemparer. Il n'y a, du reste, que le travail pour lui permettre de supporter la solitude dans laquelle il vit. Les artistes, les écrivains ont besoin, aux moments de repos et de détente, de trouver des hommes plus ou moins capables de les comprendre, auxquels ils puissent se confier, dont ils puissent recevoir des marques d'intérêt et, à l'occasion, d'encouragement. Or tout cela manque absolument à Van Gogh.

Dans l'abandon, il s'épanche au loin. Il écrit. Il adresse de longues lettres à Paris, à son "copain" Emile Bernard et à son frère Théodore. Il les tient au courant de ses projets, leur donne des détails sur les œuvres qu'il exécute, les initie aux combinaisons de couleur qu'il se propose d'y introduire. Sa correspondance fait connaître ses faits et gestes et les préoccupations de tout ordre qui le possèdent, et aussi les rêves que son imagination, se détournant des réalités, fait éclore et qu'elle cultive.

Dans ses lettres à Emile Bernard, il appuie sur une idée dont il est hanté. Ce serait la vie en commun de peintres qui combineraient leurs efforts. Ayant, au fond, même technique, sans se copier ou s'imiter servilement les uns les autres, ils pourraient produire des œuvres d'ensemble, d'une même note d'art. La vie d'étroite union permettrait de diminuer les charges et de réduire les frais d'existence, écrasants pour ces artistes qui, quel que soit leur talent, se trouvent méconnus et ne peuvent tirer profil de leurs œuvres. Dans cet ordre d'idées, il cite des exemples d'associations qui auraient autrefois existé, selon lui, entre les membres étroitement unis de certaines écoles.

Sortant des généralités, il se contenterait personnellement de réaliser le projet d'union avec Gauguin et Emile Bernard, c'est-à-dire avec ses deux meilleurs amis. Il leur écrit donc pour leur exposer les avantages à retirer d'une vie commune. Elle pourrait être menée à Arles, pays de lumière, qui offre aux peintres des motifs superbes, variés à l'infini, et il leur fait des appels réitérés pour qu'ils viennent le rejoindre. Emile Bernard, un jeune homme soumis en ce moment au service militaire, ne peut répondre au désir de Van Gogh. Gauguin est plus libre. Cependant il vit lui aussi dans la gêne. Il est établi au loin, en Bretagne, à Pont-Aven, et en sortir lui reste longtemps interdit. Enfin, après des mois d'attente, il arrive à Arles, à l'automne de 1888.

Van Gogh le loge dans sa petite maison. Alors commence l'association qu'il avait rêvée si heureuse. La désillusion est immédiate. Ils ne sont pas plutôt ensemble, que la divergeance de leurs idées, de leurs goûts, de leurs tempéraments éclate et amène des froissements. Ils ont chacun des peintres qu'ils admirent, auxquels ils se réfèrent, dont ils se plaisent à citer les noms, mais ce ne sont pas les mêmes. Ils trouvent réciproquement à redire à ce qu'ils produisent.

Cependant l'exercice de leur art, côte à côte, leur a été certainement profitable. Il les a conduits tous les deux, par une mutuelle émulation, à faire effort pour se surpasser. Ils se sont, au dire de Gauguin, livrés à un travail assidu, pendant qu'ils demeurent ensemble ; Gauguin a pu, à ce moment, exécuter un intéressant portrait de Van Gogh, où il le représente peignant des tournesols. Mais le contact de tous les instants les amène à ressentir l'incompatibilité d'humeur qui existe entre eux. Leur compagnonnage, dans ces conditions, n'eût pu se prolonger bien longtemps, lorsqu'il est brusquement rompu par une tragédie, par un accès de folie qui vient frapper Van Gogh.

Depuis qu'il est en France, il a dû faire un grand effort pour changer complètement sa manière, passer de la peinture noire à la peinture colorée. A Arles il a joint au labeur de sa production artistique celui de sa correspondance. Les lettres nombreuses qu'il écrit, pleines de réflexions, de pensées, de vues sur son art, ont demandé une forte application. Alors qu'on pourraît les considérer comme lui offrant une récréation dans sa solitude, elles ne font en réalité qu'ajouter un travail d'un autre ordre à son travail de la peinture. Chez un homme qui a déjà souffert à Amsterdam de troubles cérébraux, causés par une tension trop grande de l'intelligence, on comprend ce que le surmenage prolongé qu'il s'inflige maintenant doit amener.

Il faut ajouter, pour bien comprendre le mal qui va le frapper, à l'excès de travail, la témérité de se tenir au soleil. Les hommes de la campagne, dans le midi, aguerris par une longue habitude, bravent le soleil ; les hommes des villes le craignent et l'évitent le plus possible. Or Van Gogh, qui a grandi sous les nuages et dans le brouillard des Pays-Bas, venu à Arles se met à y peindre et à y dessiner sans précautions, en plein soleil. Il nous l'apprend par ses lettres. Il dit une fois : « Je travaille même en plein midi, en plein soleil, sans ombre aucune, dans les champs de blé, et voilà! j'en jouis comme une cigale. » Il dit une autre fois : « La matinée dans les champs m'a fatigué, c'est que ça fatigue, le soleil, ici. » Il s'est en outre représenté, dans un tableau, sa toile et son chevalet sur le dos, en marche par la grande chaleur de l'après-midi. Le soleil, venant frapper une tête fatiguée par l'excès de travail, chez un homme prédisposé à des troubles cérébraux, amène une catastrophe.

A la Noël, un soir que Gauguin et Van Gogh se trouvaient ensemble au café, Van Gogh, pris d'une fureur subite, jette un verre et son contenu à la tête de Gauguin. C'était un premier indice de la folie qui venait. Le lendemain matin, il dit à Gauguin qu'il a un vague souvenir de l'avoir offensé et il lui fait ses excuses. Mais Gauguin, qui soupçonne la folie et craint la répétition de scènes comme celle de la veille, a pris immédiatement le parti d'écrire au frère, à Théodore, et de repartir pour Paris. Le soir même, comme il se promenait au dehors, il entend Van Gogh s'approcher et le voit se précipiter sur lui un rasoir à la main. La folie était venue, complète. Mais devant le regard de Gauguin, qui se fixe sur lui sévère, Van Gogh s'arrête, puis reprend en courant le chemin de la maison.

 

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(1) Paul Gauguin, par Jean de Ratonchamp, page 54 et suivantes.

Extrait de Van Gogh Théodore DURET (Edition définitive) 1924 - Bernheim-Jeune

DURET, Théodore (Saintes, 1838 ~ Paris, 1927)

 

 

Van Gogh à Arles et Saint Rémy - Vincent Van Gogh à Arles et Saint Rémy

(téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)

http://www.guide-touristique.info/tfr/video/auvers.mpg


 

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