Eugène BOUDIN - (1824-1898), a longé les côtes bretonnes hérissées de rochers, les falaises normandes, les dunes artésiennes. Epris de la mer.

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Eugène BOUDIN - (1824-1898)

 

Eugène BOUDIN
Eugène BOUDIN - (1824-1898)

Eugène BOUDIN - (1824-1898)


né à Honfleur (Calvados) le 12 juillet 1824 et mort à Deauville (Calvados) le 8 août 1898.

Ces toiles (des marines pour la plupart) signées Eugène Boudin, reproduisent des états d'atmosphères, des jeux de lumière sur des plages et des rocs mouillés, des brumes en suspension, des ciels brouillés, l'indécision des horizons marins, et aussi le mouvement des ports et des villages de pêcheurs, le pittoresque des jetées, des mâtures, le travail des chantiers, le départ et l'arrivée des barques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eugène Boudin a longé les côtes bretonnes hérissées de rochers, les falaises normandes, les dunes artésiennes. Epris de la mer à toutes les heures et dans toutes les saisons, il s'est arrêté partout, a noté les aspects différents du même paysage. Il parcourt toutes les criques, tous les ports, toutes les embouchures de rivières. Il peint la vie et la solitude. Les drames qui se jouent entre les pierres et l'eau l'intéressent autant que le grouillement d'une ville maritime.

Eugène BOUDIN - (1824-1898).

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Eugène BOUDIN - (1824-1898), né à Honfleur (Calvados) le 12 juillet 1824 et mort à Deauville (Calvados) le 8 août 1898.

Eugène Boudin par Gustave Geffroy, article du 15 février 1883. Ces toiles (des marines pour la plupart) signées Eugène Boudin, reproduisent des états d'atmosphères, des jeux de lumière sur des plages et des rocs mouillés, des brumes en suspension, des ciels brouillés, l'indécision des horizons marins, et aussi le mouvement des ports et des villages de pêcheurs, le pittoresque des jetées, des mâtures, le travail des chantiers, le départ et l'arrivée des barques.

 

Ceux qui vont visiter les expositions de cercles, envahis par les essais d'amateurs, avec l'espoir d'y trouver parfois la sincérité de l'impression et la loyauté de l'exécution, ont toujours été arrêtés au passage par des toiles où la science d'observation, le sentiment de la nature sont affirmés avec une tranquillité heureuse qui surprend, au milieu des affichages des vieilles formules et de faciles effets fabriqués à domicile. Ces toiles (des marines pour la plupart) signées Eugène Boudin, reproduisent des états d'atmosphères, des jeux de lumière sur des plages et des rocs mouillés, des brumes en suspension, des ciels brouillés, l'indécision des horizons marins, et aussi le mouvement des ports et des villages de pêcheurs, le pittoresque des jetées, des mâtures, le travail des chantiers, le départ et l'arrivée des barques.
On constate la justesse de ces notes, la saveur de cet air salin, mais à voir ainsi de loin en loin ces « paysages de mer » sans pouvoir se figurer quel ensemble ils forment, on en vient parfois à accuser l'artiste de monotonie, on lui adresse le reproche de ne savoir faire qu'un seul tableau. Il est heureux qu'une grande partie de l'œuvre de M. Eugène Boudin ait été rassemblée dans une salle d'exposition du boulevard de la Madeleine ; le reproche tombe de lui-même, chaque chose vient se mettre à sa place, toutes ces notes forment au contraire un ensemble d'une rare variété.
On a l'impression, en passant devant ces cent cinquante peintures, d'un voyage que l'on ferait en vue de nos côtes de l'Ouest. Eugène Boudin l'a fait et refait, ce voyage, depuis le Finistère jusqu'au Pas-de-Calais. Les aspects du ciel, de l'eau, de la terre, changent sans cesse, un catalogue est inutile devant ces pages où rien ne ment, où les verdures donnant aux nuages la réplique juste, l'assaut du roc par la lame, les ondulations de la vague qui vient mourir sur le sable des plages, le chaume, les tuiles d'une cabane, l'indication d'un costume, nous disent sans erreur sur quel point précis du littoral nous nous trouvons.
Eugène Boudin a longé les côtes bretonnes hérissées de rochers, les falaises normandes, les dunes artésiennes. Epris de la mer à toutes les heures et dans toutes les saisons, il s'est arrêté partout, a noté les aspects différents du même paysage. Il parcourt toutes les criques, tous les ports, toutes les embouchures de rivières. Il peint la vie et la solitude. Les drames qui se jouent entre les pierres et l'eau l'intéressent autant que le grouillement d'une ville maritime. Il est l'historien des formations d'alluvion, des flaques d'eau que laissent les grandes marées bien avant dans les terres. Il est aussi l'historien des bassins encombrés de vaisseaux de haut bord, des docks débordants de marchandises. Il sait faire se dresser les falaises couronnées de verdures, il sait aligner les pierres d'un quai et dessiner sur un ciel plein de brouillards et de fumées, les mats, les poulies, les cordages, les madriers robuste» et les enchevêtrements arachnéens du gréement  d'un vaisseau. Il est plein de la poésie de la mer, il connaît toute lu technique de la navigation.
Rien de ce qui se passe au bord des Ilots ne lui est étranger. Il voit et reproduit sur la toile le hameau tapi entre deux roches, il assiste au départ pour la pèche des bateaux solides aux lianes bombés, aux voiles brunes et rapiécées, empesées de goudron : il les voit sortir par l'étroit passage, Hier l'un derrière l'autre, semblables à un banc de poissons; il les regarde au loin s'éparpiller sur la mer houleuse; il est là quand ils reviennent à l'aube, chargés de poissons, dansant joyeusement sur les Ilots. Dans ses promenades, il prend avec émotion un croquis de la barque défunte, déchiquetée par le roc, délavée par les pluie», échouée sur le sable, dont la carcasse fait songer au treillis des cotes d'un squelette. Il lave une aquarelle dans un pardon breton où les bonnets rouges des gaps de  Plougastel éclatent au milieu des coiffes dentelées et des robes de religieuses des femmes. Il note au pastel un état du ciel et de la mer.
Puis il arrive avec son attirail de peintre, marin et paysagiste, sur une plage où Paris est en villégiature. Il s'installe tranquillement au milieu du high-life et reproduit les costumes à la dernière mode, s'enlevant en taches vives sur un ciel gris et une mer glauque, il profile une Parisienne sur un cap écroulé.
Où y a-t-il de la monotonie? N'est-ce pas la condition suprême d'un art de ce genre que l'artiste connaisse à fond les êtres et les choses au nom desquels il veut parler, le milieu dont il veut surprendre et exprimer la vie? L'étude suivie, attentive, d'une race et d'une nature vaut plus que les anecdotes poursuivies à travers le monde et tous les bavardages ethnographiques. Laissons de coté le génie et sa divination. Les allées et venues des habitants, le travail et les mœurs, la boutique, l'atelier et le lieu de plaisir, le jardin et le champ, sont en pays étranger pour être pénétrés comme la syntaxe et les tournures usuelles de la langue. Il faut une lente initiation, un long séjourne ment, le pli de l'habitude. Alors seulement on peut connaître et expliquer ses entours, entendre leur langage et le traduire. C'est ainsi que Eugène Boudin connaît la surface des objets et en dégage le sens, établit entre eux un accord parfait, leur assigne leur vraie place dans l'ensemble, empêche leurs couleurs de détonner dans l'orchestration de ses tableaux. Il est épris de la mer, de ses enchantements et de ses colères, il s'intéresse à l'existence des écluses, des pierres et des chaînes du quai, des bateaux, des gouvernails, des voiles, des ancres, et il devient le peintre sincère et savant des côtes de l'Océan et de la Manche.
Je ne peux pas juger l'excursion qu'il a faite dans les Flandres; je vois bien qu'il a trouvé là un ciel plus gris, plus blafard, un soleil plus blond, semblable à une lumière de lanterne, et que l'air plus humide rend l'herbe plus verte, plus luisants les toits de tuiles, les trottoirs de briques. Mais, là Eugène Boudin lutte avec des lignes et des jeux de lumière nouveaux pour lui. Il n'atteint pas toujours la franchise du ton, ses ciels sont souvent opaques. L'inquiétude en face de l'inconnu a remplacé la certitude.
En résumé, Eugène Boudin est un des peintres précurseurs immédiats de l'impressionnisme avec Corot et Jongkind. Il apprend que le noir opaque n'existe pas, que l'air est transparent. Il observe quelle valeur prennent les objets à la lumière et comment les plans s'établissent jusqu’à la ligne d'horizon. Il nuance la gamme infinie et ravissante des gris, du gris mélangé de violet sombre jusqu'au gris argenté comme le ventre d'un poisson, et il triomphe en l'exécutant ; il saisit le mouvement «les choses en même temps que leur forme et leurs couleurs : le nuage qui monte, l'eau qui miroite, la voile éclatante dans le soleil, la barque qui passe, et il écrit la synthèse des éléments et des êtres en action. Que d'autres discutent ses procédés sommaires, les résultats sont là qui s'imposent. J'ajoute une biographie de quelques lignes. Eugène Boudin est né à Honfleur, a été longtemps pauvre, a tenu une papeterie et un magasin de couleurs au Havre où son humble négoce lui fit connaître quelques peintres. Venu à Paris avec Troyon, il aida celui-ci à établir ses grandes toiles tout en travaillant à force pour lui-même. Il a depuis vingt-cinq ans exposé do petit» chefs d'œuvre qui seront un jour la gloire des collections et des musées et pour lesquels se» confrères lui ont, en 1881, accordé une deuxième médaille.

Gustave GEFFROY - (1855-1926)

Article du 15 février 1883.

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Source: Eugène BOUDIN d’après des documents inédits – L’homme et l’œuvre G.JEAN-AUBRY- PARIS – Editions BERNHEIM-JEUNE – 1922

 

Eugène BOUDIN - (1824-1898)

(téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)

http://www.guide-touristique.info/tfr/video/auvers.mpg


 

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