GUILLAUMIN - (1841-1927), ses paysages de la Creuse, notamment ceux des alentours de Crozant, se rangent parmi ses "œuvres les plus prisées".

www.van-gogh.fr

 

Généralités Les œuvres de Vincent VAN GOGH

Accueil >VAN-GOGH.FR > GUILLAUMIN - (1841-1927).

GUILLAUMIN - (1841-1927).

GUILLAUMIN, il fut l'un des premiers et des plus fidèles participants du groupe impressionniste. Ses paysages de la Creuse, notamment ceux des alentours de Crozant, se rangent parmi ses "œuvres les plus prisées.

GUILLAUMIN - (1841-1927).

Armand GUILLAUMIN Biographie Tableaux - 2 & œuvres GUILLAUMIN - 2

Biographie d'Armand Guillaumin par Christophe Duvivier - 2 Les Signatures

Dessins & Aquarelles Gravures, Estampes & Eaux-fortes d'Armand Guillaumin

Tombe de Armand Guillaumin Catalogues d'expositions Armand Guillaumin

Les livres sur Armand Guillaumin Les expositions d'Armand Guillaumin

Guillaumin aux expositions de 1874 et de 1877, s'il ne fut pas en vedette comme Cézanne, Renoir ou Monet, eut sa part des injures du public.

Guillaumin peignait avec ardeur et montrait devant les railleries qui accueillaient ses essais le plus ferme courage, suivant, en cela, l'exemple que lui donnaient ses compagnons. Pour lui, la vie était peut-être plus pénible encore que pour eux, car il n'avait pas d'autres ressources que ses faibles appointements qui ne dépassaient pas de beaucoup cent francs par mois. Il ne vendait, on le pense bien, jamais le moindre tableau, mais sous ce rapport ses amis n'étaient guère plus favorisés que lui.

Aux expositions de 1874 et de 1877, Armand Guillaumin, s'il ne fut pas en vedette comme Cézanne, Renoir ou Monet, eut sa part des injures du public, à son rang pourrait-on dire. En 1877, il avait exposé douze paysages représentant des vues d'Issy, de Clamart et de Meudon. Ce sont de fort bonnes études d'un sentiment très sincères, empreintes de la sympathie du peintre pour cette banlieue proche, seule campagne permise aux courts loisirs qu'il avait.

Livré à lui-même, Guillaumin, très timide, eût vécu dans un isolement presque complet. Par ses amis il se créa quelques relations agréables qui rompirent la monotomie de sa vie casanière. Cézanne et Pissarro lui firent connaître le docteur Gachet qui habitait Auvers où il avait attiré les deux peintres. Le docteur Gachet a été certainement l'une des plus curieuses personnalités du XIXe siècle. Un excentrique sans doute, un original certainement. Il fut l'ami des impressionnistes et de beaucoup d'autres artistes. Norbert Goeneutte a fait de lui un portrait fort ressemblant que le docteur a donné au Musée du Luxembourg. Le visage pâle, les cheveux roux, droits sur la tête comme des baguettes de tambour, la moustache rude, une boucle largement fendue surmontant un menton carré, l'air à la fois sérieux et agité, le bon docteur semblait incarner un personnage des contes d'Hoffmann. Entraîné par le milieu d'artistes où il se plaisait, il peignait, dessinait, faisait de la gravure à l'eau-forte sans prétendre rivaliser avec les professionnels. C'est le docteur Gachet qui reçut Van Gogh quand celui-ci quitta la maison de santé où il était interné. Je crois qu'ils se crurent réciproquement tous les deux un peu fous, mais ils n'en étaient pas moins bons amis pour cela.

Guillaumin fréquenta aussi la boutique du pâtissier Murer qui recevait les impressionnistes à sa table, dans l'arrière-boutique de la maison du boulevard Voltaire. Eugène Murer avait été le camarade de jeunesse de Zola. Peintre et romancier, il écrivait des romans surnaturalistes. Le titre de l'un d'eux, La Mère Nom de Dieu, caricature inconsciente de la manière de Zola, pourra suggérer le ton général de l'ouvrage. Murer, retiré des affaires « après fortune faite », se consacra entièrement à la peinture, exposa ses œuvres, en vendait même un certain nombre à peu près au même prix qu'il payait auparavant les tableaux qu'il achetait à Renoir ou à Monet. C'est de Guillaumin et aussi de Frédéric Cordey que s'inspirait Murer. Cette imitation était plus à sa portée que ne l'eût été celle de maîtres comme Cézanne ou Renoir.

Vers 1891 Guillaumin put enfin abandonner son emploi à la Ville de Paris, grâce à l'aubaine d'un lot de cent mille francs qui lui échut à un tirage d'obligations de la Ville de Paris. Il se livra dès lors uniquement à la joie de peindre. Lui qui n'avait jamais quitté la banlieue parisienne, s'en alla en Hollande, comme l'avaient fait Monet et Pissarro, peignant comme eux les canaux et les moulins dont Jongkind avait déjà noté la pittoresque monotomie. Il parcourut la Bretagne, l'Auvergne le Midi, peignant un peu partout et de préférence dans les régions où ses amis s'étaient eux-mêmes arrêtés. Mais ce furent surtout la Creuse et la Provence qui l'attirèrent. Dans cette dernière région il fut séduit par la vigoureuse tonalité du paysage, mais il n'en discerna pas les mille nuances qui en atténuent la brutalité. Il y a quelque chose de fruste dans sa manière de peindre les rochers rouges et la mer bleue de la région d'Agay.

Tandis que Monet, Renoir, Pissarro s'imposaient au public et arrivaient peu à peu à la grande notoriété. Armand Guillaumin demeurait à peu près inconnu et ses tableaux ne trouvaient que de rares amateurs.

Ce n'est guère quà partir de 1900 qu'on voit figurer des toiles de Guillaumin dans des ventes importantes de tableaux où figurent des œuvres des impressionnistes.

A l'exposition centennale de 1900 Guillaumin expose un paysage appartenant à M. Pontremoli. En 1904, à l'exposition des peintres impressionnistes organisée à Bruxelles par la « Libre Esthétique », manifestation à laquelle participèrent vingt-six artistes dont huit étaient décédés, il est représenté par cinq toiles dont un figure : Jeune Fille lisant, et deux pastels : Portrait d'enfant et Les Gerbes.

Des toiles de Guillaumin ont figuré dans les collections du Comte Arnaud Doria, de M. Blot, Viau, Nathanson, Chaquet, Théodore Duret, ect... C'est seulement depuis une quinzaine d'années que Guillaumin a été connu du public et classé à son rang, d'aillleurs très honorable. C'est un peintre, un excellent artisan plutôt qu'un grand artiste, mais ceux qui possèdent les solides qualités techniques, l'habilité manuelle de Guillaumin sont rares.

Ses relations avec les plus grands peintres de son temps ont grandement servi à developper les dispositions naturelles de l'artiste ; elles ne les ont pas fait naître ; néanmoins on peut dire que ce contact avec Cézanne, Monet et Pissarro a orienté le peintre dans la bonne voie et l'a soustrait aux influences qu'il aurait pu subir sous une autre direction. Ce qui manqua à Guillaumin, ce fut la variété de la facture si remarquable dans les tableaux des maîtres aux côtés desquels il a travaillé.

Guillaumin n'a pas été sans exercer une influence sur quelques peintres du commencement du XXe siècle. La rudesse qui était chez lui naPiveté a été souvent habilité chez ceux qui l'on suivi. Il a paru à ceux-ci qu'il avait là une expression de la nature encore peu exploitée et qui répondait à une tendance nouvelle du public.

Trop longtemps dédaigné, Guillaumin occupe aujourd'hui la place à laquelle il a droit parmi les artistes de talent honnête qui ont entouré la pléiade des grands peintres impressionnistes. On n'a pas encore siffisamment rendu justice à son talent d'aquafortiste et il est désirable que son oeuvre gravé soit réuni et que les amateurs soient mis en mesure de l'apprécier.

A un autre point de vue, un intérêt particulier s'attache à l'oeuvre de Guillaumin. Il fut, pour une période qui s'étend depuis 1870 environ jusqu'en 1885, et à meilleur titre que Raffaelli, le peintre véridique des faubourgs et de la banlieue parisienne. Ses tableaux sont des documents historiques précieux dont nous voudrions voir quelques spécimens dans les musées municipaux. Carnavalet et le Petit-Palais s'honoreraient en recueillant certaines vues des quartiers aujourd'hui transformés et dont elles nous conservent l'aspect disparu.

En resumé, nous pouvons saluer en Armand Guillaumin un de ces bons artistes d'autrefois qui, à défaut de génie, apportaient, dans l'accomplissement de leur travail, une connaissance technique laborieusement acquise, une sincérité absolue et un complet désintéressement. Ce ne sont pas des qualités qu'on rencontre communément.

Georges Rivière - 1927

 

Cliquez ici Lire le début page précédente

 

L' ART VIVANT 3e Année - N° 62 du 15 Juillet 1927

 

Armand GUILLAUMIN - GUILLAUMIN - (1841-1927)

(téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)

http://www.guide-touristique.info/tfr/video/auvers.mpg


 

NOUVELLES PAGES MISES EN LIGNE:

DAUBIGNY - CEZANNE - PISSARRO - TOULOUSE-LAUTREC - VAN GOGH

 

 

fils rss de www.van-gogh.fr

© 2007-2011 - www.van-gogh.fr | Contact | Plan du site | Flux RSS | Mentions légales |

 

COPYRIGHT 2007-2011 - Dernière modification : 18 Juillet 2009 YAKINO
audience en temps réel
real time audience measurement

Les principaux réseaux sociaux du web pour promouvoir ---> WWW.VAN-GOGH.FR ----> Cliquez ici Partager via Additious Merci pour votre participation.

Publier dans MySpace ! Partager sur MySpace ! | twitter réseau sociale | delicious.com | facebook.com | blogger.com | WordPress.com |