Pissarro avait encore mis des paysages aux Salons de 1868, 1869 et 1870. Etabli à Pontoise, il cesse d'exposer aux Salons.

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Camille PISSARRO - (1830-1903).

Camille PISSARRO - (1830-1903), est né à Saint Thomas, une île danoise des Antilles où ses parents possédaient une entreprise florissante de quincaillerie, PISSARRO réside dans les environs de Paris, en 1859 à Montmorency, en 1863 à la Varenne-Saint-Hilaire, en 1867 à l'Hermitage, à Pontoise.

Camille Pissarro - (1830-1903).

Camille PISSARRO - 2 Tableaux & œuvres PISSARRO Biographie

Eaux-fortes et pointes sèches de Camille PISSARRO - page 2

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Camille Pissarro par Christophe Duvivier Les signatures de Pissarro

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Sur les traces de Camille Pissarro à Pontoise - Office de tourisme de Pontoise

Tombe de Camille PISSARRO au cimetière du Père Lachaise à Paris

PISSARRO cesse d'exposer aux Salons, pour prendre part activement aux discussions et aux démarches des artistes ses amis.

Pissarro avait encore mis des paysages aux Salons de 1868, 1869 et 1870. Etabli à Pontoise, il, qui doivent amener l'établissement d'expositions particulières. Lorsqu'une première exposition eut lieu sur le boulevard des Capucines, chez Nadar, en 1874, il y mit cinq paysages. Il participe, par l'envoi d'œuvres caractéristiques, aux expositions qui suivent en 1876, chez M. Durand-Ruel, en 1877, rue Le Peletier. Il a aidé ainsi de la manière la plus active à la manifestation d'art, connue sous le nom d'impressionnisme. Après avoir été un des initiateurs, il devait continuer à rester sur la brèche, en envoyant de ses œuvres à toutes les expositions, jusqu'à la dernière en 1886. Il a donc grandement contribué par son assiduité à la physionomie qu'elles ont présentée. Or comme ce n'est pas la faveur qu'elles recueillirent d'abord, mais une sorte d'horreur générale qu'elles excitèrent, la vue de son œuvre est entrée pour une bonne part dans le sentiment de répulsion éprouvé. Les Impressionnistes avaient en commun certains procédés qui paraissaient monstrueux et en plus chacun possédait de ces traits, qui, considérés isolément, ne faisaient qu'ajouter à la répulsion que la vue du groupe en son entier avait d'abord fait naître. Cela était particulièrement vrai de Pissarro, qui gardait une physionomie marquée au milieu des autres.

Pour le définir par son trait caractéristique, on peut dire qu'il a été le peintre de la nature agreste et de la vie rustique. Il n'a aucunement recherché dans la nature les motifs rares, il n'a point cru que le peintre dût se mettre en quête d'horizons exceptionnels. Les sites qui lui sont allés directement au cœur, où il a découvert du charme, ont été ceux qu'on pourrait appelé familiers : les coteaux plantés d'arbres fruitiers, les champs labourés ou couverts de moissons, les pâturages dans la prairie, les villages avec leurs vieilles maisons et les jardins potagers qui les environnent. Ce côté rustique de la nature lui a parlé, autant qu'avaient pu le faire aux autres ces motifs exceptionnels qu'ils avaient recherchés, en s'appliquant encore à les arranger et à les embellir; il s'en est tenu au rendu fidèle des aspects jugés avant lui les plus communs, comme tels déclarés méprisables et alors négligés. Ils ne lui ont paru nullement méprisables et il a cru qu'on pouvait en obtenir des images artistiques.

Aussi ses œuvres, à leur apparition, se sont-elles trouvées heurter les règles de goût conventionnelles, à l'époque admises et respectées. Les formes ordinaires de la nature, l'apparence de la terre rustique n'avaient encore jamais été aussi systématiquement reproduites. Les spectateurs se croyaient mis en présence de sujets tout à fait vulgaires. L'art, à leurs yeux, devait s'élever dans des régions plus hautes, planer au-dessus delà vie commune et Pissarro, tenant les yeux sur la campagne, pour la voir sous son aspect familier, faisait l’effet d'un rustre. Mais aujourd'hui que le jugement s'est rectifié, qu'on a compris que rien dans la nature n'était bas et vulgaire en soi, on a loué cette rusticité, qui l'avait d'abord fait mépriser. On lui a su gré de cette probité, qui s'appliquait à rendre la nature en dehors des données conventionnelles. On a aimé la façon dont il exprimait la solitude de la campagne, la paix des villages, la senteur de la terre. Les champs, rendus par lui dans leur simplicité, avaient une âme, ils dégageaient un charme pénétrant.

Il vint résider en 1882 à Eragny-Bazincourt dans l’Oise. Il avait là, sous les yeux, ces campagnes rustiques qui l'attiraient de préférence, et il devait y peindre de ses toiles les plus sincères. Le pays lui plaisait, il voulut s'y fixer définitivement, il y acheta une maison. Il y demeura ainsi des années, peignant des paysages agrestes et il se fût probablement maintenu jusqu'à la fin dans cette voie, lorsqu'une légère infirmité amenée par l’âge l'atteignit. Une affection de l'œil, sans attaquer la vue, lui rendit impossible de continuer à peindre en plein air. L'œil ne pouvait plus supporter les intempéries des saisons.

Il avait alors soixante-six ans, mais il n'avait rien perdu de son ardeur et de ses facultés. Le voilà donc qui, empêché de poursuivre plus longtemps la peinture aux champs, pratiquée toute sa vie, va s'engager dans une voie nouvelle, il viendra peindre en ville. Il a trouvé le moyen de continuer à travailler avec son œil souffrant. Il ne se tiendra plus maintenant en plein air, il exécutera des vues urbaines, à l'intérieur, des fenêtres de maisons. Il commence, en 1896, à peindre de la sorte, à Rouen, les quais, les ponts, les navires chargeant et déchargeant les marchandises. Puis il peint à Paris, l'avenue de l'Opéra, d'une fenêtre de l'Hôtel du Louvre et le Jardin des Tuileries, d une fenêtre d une maison de la rue de Rivoli. Il a loué un appartement dans une maison de la Cité, au numéro 28 de la place Dauphine, la maison môme où Mme Roland avait habité. Elle a vue sur le Pont-Neuf et la Seine.

Il peint, des fenêtres, le pont, les quais et le palais du Louvre. Il peindra en dernier les ports de Dieppe et du Havre. Ces vues urbaines constituent une part imprévue, ajoutée à sa production. Elles sont peintes dans une gamme, qui montre le profit qu'il avait su tirer des procédés successivement apparus, où il avait pensé qu'il y avait à puiser. Son gris fondamental est toujours de ce caractère sobre, qui est le propre de son talent, mais l'enveloppe laisse voir une coloration chaude et une lumière intense.

Pissarro était en pleine puissance de travail et, malgré la soixante-quatorzième année qui approchait, ne pensait nullement à s'arrêter lorsque la mort l'a surpris. Il venait de s'installer au n° 1 du boulevard Morland. Il allait pouvoir y exécuter une nouvelle série de vues à Paris, lorsqu'il fut pris par un refroidissement, suivi de complications internes. Il succomba le 12 novembre 1903.

Pissarro était de caractère bienveillant et d'humeur paisible. La vie avait développé en lui un grand fonds de philosophie. Il avait supporté avec sérénité les années de misère et de déboires, qui suivirent les débuts de l'impressionnisme. Lorsque le succès fut venu, qu'il eut obtenu l'aisance, il en jouit sans rien changer à ses habitudes, et sans rechercher aucun de ces honneurs, décorations ou récompenses qui, aux yeux de la plupart des artistes, paraissent des choses précieuses à recueillir. Il a laissé cinq enfants : quatre fils et une fille. Le fils aîné, Lucien, s'est fait un nom comme peintre et graveur sur bois ; le second, comme peintre, signe ses oeuvres du pseudonyme de Manzana.

Pissarro, le peintre de la nature agreste, a su voir aux champs les hommes qui y vivent et y peinent. Il a fait entrer dans ses tableaux les paysans, vaquant à leurs occupations. Indépendamment de ses tableaux à l'huile, il a produit de nombreuses gouaches et tandis que ses tableaux, consacrés surtout aux paysages et aux vues de la nature, ne donnent qu'accessoirement des êtres humains, ses gouaches présentent presque exclusivement des figures et des groupes rustiques. Pour bien connaître Pissarro, comme peintre du peuple des campagnes, il faut donc l’étudier dans ses gouaches.

Lorsqu'au début il avait commencé à peindre des paysans, on avait crié au pastiche de Millet. A cette époque Millet n'était guère compris, ses œuvres, par leur caractère naturaliste, étaient très attaquées et Pissarro, venant peindre après lui des paysans pris sur le vif, paraissait de ce seul fait le suivre servilement. Mais maintenant que de loin on peut juger les deux artistes, on se demande, alors même que Pissarro débutant n avait pas encore développé sa pleine originalité, comment on a pu l’accuser d'imitation, comment on a jamais pu trouver une similitude entre ses créations et celles de son devancier. Millet, apparu à une époque où les formes classique et romantique occupaient presque entièrement le champ de l'art, soulève une vive opposition. Il avait serré la nature de plus près qu'on ne le faisait alors et cela suffisait pour qu'il fût méconnu. Mais Pissarro s'est comporté, par rapport à Millet, comme celui-ci avait lui-même fait, par rapport aux classiques et aux romantiques. Il a dévié, plus que Millet, des procédés conventionnels et ce que Millet avait encore gardé de l'ancienne tradition, il l'a, lui, rejeté.

Théodore DURET

 

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Histoire des Peintres Impressionnistes (Editions FLOURY 1922 - Théodore DURET)

 

Camille PISSARRO - (10 juillet 1830 - 13 novembre 1903)

(téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)

http://www.guide-touristique.info/tfr/video/auvers.mpg


 

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