Pissarro avait encore mis des paysages aux Salons de 1868, 1869 et 1870. Etabli à Pontoise, il cesse d'exposer aux Salons.

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Camille PISSARRO - (1830-1903).

Camille PISSARRO - (1830-1903), est né à Saint Thomas, une île danoise des Antilles où ses parents possédaient une entreprise florissante de quincaillerie, PISSARRO réside dans les environs de Paris, en 1859 à Montmorency, en 1863 à la Varenne-Saint-Hilaire, en 1867 à l'Hermitage, à Pontoise.

Camille Pissarro - (1830-1903).

Camille PISSARRO - 2 Tableaux & œuvres PISSARRO Biographie

Eaux-fortes et pointes sèches de Camille PISSARRO - page 2

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Sur les traces de Camille Pissarro à Pontoise - Office de tourisme de Pontoise

Tombe de Camille PISSARRO au cimetière du Père Lachaise à Paris

Seul Pissarro a produit une œuvre gravée considérable. Lucien Pissarro a dressé un catalogue des eaux-fortes de son père, où 104 pièces sont décrites. Pissarro s'est essayé de bonne heure à l’eau-forte.

Ce n'est pas pour rabaisser l'un au profit de l'autre, que nous établissons cette comparaison. Toute manifestation d'art sincère, venue à son heure, a sa raison d'être et garde sa valeur, quelles que soient les formes qui peuvent lui succéder. Si nous voulons marquer les différences entre l'art de Millet et celui de Pissarro, entre les êtres rustiques qu’ils ont tous les deux reproduits, c'est pour bien établir le caractère de chacun et constater révolution accomplie en art, au XIXe siècle, pour se rapprocher de plus en plus de la nature. Millet, qui a d'abord peint des nus, qui a conservé l'habitude de son époque de peindre la forme humaine en lui donnant une ossature sculpturale, confère à ses paysans une sorte de grandeur d'attitude, il les représente dans des poses choisies, des occupations idéalisées, que l'impressionnisme venu plus tard devait ignorer. Pissarro, en particulier, qui dès son début avait fui les ateliers parisiens, qui s'était tout de suite mis à travailler devant la nature, a rendu les êtres sous ses yeux, avec une simplicité de procédés, une vérité d'observation dépassant tout ce qui s'était fait avant lui. Ses paysans se présentent donc sans cette part de grandeur superposée que Millet, pénétré pour une part de « esprit de son temps, n'avait pu manquer de rechercher. Pissarro a très bien su définir le trait qui séparait son art de celui de Millet. Il m'écrivait, en mars 1881 : a Ils me jettent tous Millet à la tête. Mais Millet était biblique ! Pour un hébreu, il me semble l'être peu. C'est curieux. »

Les paysans de Pissarro sont de vrais paysans. Ils ne sont venus d'aucune idée préconçue. Ils n'ont été ni élevés, ni abaissés. Ils apparaissent dans leurs attitudes campagnardes, avec les mouvements de corps, les expressions de visage, les gestes que leur vie pénible leur a fait prendre. Ils sont saisis dans toute la variété de leurs travaux et de leurs occupations. Ils présentent, avec un charme naïf, l'image sincère de la vie rustique.

Les Impressionnistes, qui ont été essentiellement des peintres, ne se sont guère adonnés à la gravure.

Seul Pissarro a produit une œuvre gravée considérable. Lucien Pissarro a dressé un catalogue des eaux-fortes de son père, où 104 pièces sont décrites. Pissarro s'est essayé de bonne heure à l’eau-forte. On a de lui Une rue à Montmartre en 1865, deux autres pièces en 1865, trois paysages à Pontoise en 1873-1874, le portrait de Cézanne en 1874, deux pièces en 1878. Cependant ces premières productions, survenues à de longs intervalles, n'étaient guère encore, sauf le portrait de Cézanne, que des tentatives, elles n'avaient rien de très caractéristique. Lorsqu'en 1879 il commence à se livrer, de la manière la plus assidue, à l'étude des procédés divers que l'eau-forte peut connaître, désormais ses œuvres se multiplieront et recevront, d'une technique savante, une ampleur de formes que ses premiers essais n'avaient pas connue.

C'est à l’invitation de Degas que Pissarro devait faire le pas décisif comme graveur. Degas avait conçu une publication, qui prendrait le titre Le jour et la nuit, alimentée par les gravures d'artistes originaux. Il avait recruté, comme collaborateurs, Pissarro, Bracquemont, Mlle Cassatt, Raffaelli. On se mit à l'œuvre ensemble, Degas, avec son esprit de recherche, ne voulut pas qu'on se contentât, pour les gravures à exécuter, du travail ordinaire de la pointe. Il s était engagé personnellement dans l’essai de procédés plus subtils et plus compliqués, devant donner des effets nouveaux, et il entraîna ses collaborateurs dans la même voie. Pissarro, après des recherches soutenues, produisit la pièce qu'il destinait comme contribution au Jour et la nuit Elle est maintenant désignée, dans le catalogue de ses œuvres : Paysage sous bois à l'Ermitage, près Pontoise. Importante par les dimensions, 25 centimètres sur 21, elle donne un paysage vu à travers des arbres, dont les troncs et les branches couvrent, jusqu'en haut, le premier plan de l’image. C’est une sorte d'aquatinte, où n'entre qu'accessoirement le travail de la pointe. Pissarro avait bien répondu à l'appel de Degas, mais il ne devait retirer aucun profit de son travail. Le premier numéro ou fascicule du Jour et la nuit montré à l'exposition de 1880 des Impressionnistes, rue des Pyramides, ne trouva pas d'acheteurs. Pissarro et ses camarades, déçus dans leur espérance de succès, renoncèrent à leur publication, qui est demeurée ainsi mort née.

Cependant Degas, avec son projet, avait fait entrer Pissarro dans une voie heureuse, qu'il allait maintenant suivre par goût. Il produira donc, à partir de 1899, de nombreuses œuvres gravées. Il avait une sorte de prédilection pour la ville de Rouen. Il y est allé peindre souvent. Il y a trouvé ainsi de nombreux motifs à graver. Vingt-quatre de ses pièces donnent des vues de Rouen. Les vieilles rues apparaissent dans leur vétusté, on y sent la solitude et l'abandon. Mais la partie principale de son œuvre gravée est encore consacrée à la vie rustique. On a dans ses eaux-fortes les travailleurs des champs, rendus avec cette même sincérité qu'il a montrée dans ses tableaux à l’huile et ses gouaches. Ils sont là, avec leurs corps déformés par le travail, dans les poses pénibles que nécessite l’effort prolongé, mais donnant la sensation d'un honnête labeur et d une tâche accomplie de bonne volonté. Les titres de quelques-unes des œuvres indiquent à quelle exactitude d’effets il s'est astreint : Récolte de pommes de terre, Femme cueillant des choux, Gardeuse d'oies, Femme dans un champ de haricots.

Deux grandes planches sont à signaler, par leur puissance et leur mouvement de foule : Le marché de la volaille, Le marché aux légumes à Pontoise, exécutées en 1891. Pissarro a su, à l'occasion, rendre d'autres êtres que les paysans ; le Portrait de Cézanne, en 1874, est plein de vie et montre bien l'homme solitaire et replié sur lui-même. Pissarro a de même gravé son propre portrait, il n'a point pensé à s'embellir, il s'est représenté, avec ses lunettes et sa grande barbe, comme un vieillard plein de jours, plus vieux d'apparence qu'il ne l'était réellement.

Il s'est aussi adonné à la lithographie. Il a dû faire quelques essais d'assez bonne heure, vers 1874, mais ce n'est que tard, en 1896, qu’il s'y applique sérieusement. Il produit, à partir de ce moment, les quarante pièces environ, qui forment son œuvre lithographique. On y trouve des sujets analogues à ceux de ses eaux fortes, des vues de Rouen, de Paris et des motifs rustiques.

Pissarro a montré, dans la lithographie, cette recherche de procédés, qu'il a laissé voir dans les autres moyens dont il s'est servi. Ses images lithographiques ont été obtenues, soit par des dessins faits directement sur la pierre ou plaque de zinc, soit par des dessins sur papier reportés sur pierre. Il s'est aussi servi du lavis sur la pierre, pour une série de baigneuses. Il a encore dessiné directement sur bois des sujets pris aux travaux des champs. Son fils, Lucien, les a gravés, dune façon très personnelle, en sachant leur conserver leur saveur rustique.

Théodore DURET

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Histoire des Peintres Impressionnistes (Editions FLOURY 1922 - Théodore DURET)

 

Camille PISSARRO - (10 juillet 1830 - 13 novembre 1903)

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