Correspondance, les lettres de Ludovic PIETTE à son ami Camille PISSARRO, 1863-1877 : quatorze ans pour une correspondance familière entre deux amis,

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Ludovic PIETTE lettre à PISSARRO.

Tableaux de Ludovic PIETTE exposés au musée Pissarro de Pontoise, Le marché à la vollaile, place de l'Hôtel de Ville Pontoise - 1876, Fête, boulevard des Fossés, Pontoise, 1877, Le marché place du Grand Martroy, 1876, ect.,

Lettre du 27 août 1870 de Ludovic Piette adressée à Camille Pissarro,

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Lettres de Ludovic PIETTE à PISSARRO - page 2-3-4-5-6-7-8-9-10-11-12-13-ect...

Musée Pissarro de Pontoise Musée TAVET-DELACOUR

Lettre du 27 août 1870 de Ludovic Piette adressée à Camille Pissarro, La guerre franco-prussienne avait été déclarée le 19 juillet et devant l'avance imprévue de l'armée ennemie, la famille Pissarro quitte précipitamment Louveciennes.

 

[27 août 1870]

 

Mon cher Pissarro,

Informez-vous à Paris à la gare [Voici tous les conseils pour arriver le plus vite possible à Montfoucault. La guerre franco-prussienne avait été déclarée le 19 juillet et devant l'avance imprévue de l'armée ennemie, la famille Pissarro quitte précipitamment Louveciennes. Elle se réfugie chez Piette, n'imaginant pas qu'il lui faudra aller plus loin. Elle arrive à Montfoucault en septembre ; Julie est alors enceinte de huit mois et donnera naissance le 2 octobre à une petite fille déclarée à la mairie de Melleray Adèle Emma Pissarro, des prénoms de Madame Piette, Adèle, et de la demi-sœur de Pissarro, Emma Isaacson, décédée en 1868. Étant donné les deux enfants, Lucien et Jeanne (dite Minette, née en 1865) et la grossesse avancée de Julie, il était difficile, dans ce village où l'on était resté très conservateur, de ne pas présenter Camille et Julie comme mari et femme. La petite Adèle Emma mourra à Montfoucault le 15 novembre 1870 « d'une maladie d'intestins après trois jours de maladie au domicile momentané de ses parents » comme l'apprend l'acte de décès et non le 5 comme nous l'avons dit par erreur dans la chronologie de la Correspondance de Camille Pissarro (op. cit., p. 31). Deuxième étape de la fuite des Pissarro, alors que les Prussiens envahissent la France de plus en plus loin des frontières : Londres, où la famille semble être arrivée début décembre. Julie Vellay et Camille Pissarro s'y marieront le 14 juin 1871.].
Il y a un train qui arrive de Paris à Mayenne à 2 heures 50 du soir, il doit partir de Paris à 7 heures 30 du matin (nota bene : on change de train à la station appelée Chapelle Authenaise) ; à Mayenne vous aurez le choix pour arriver jusque chez moi entre les deux moyens suivants :
Prendre une voiture particulière : moyen commode et agréable ; quant au prix vous pourriez compter sur une quinzaine de francs, vous vous adresseriez à un nommé Lévêque, restaurateur à Mayenne près de la gare, il me connaît un peu et connaît ma demeure. Si vous ne faites pas affaire ensemble, il vous indiquerait d'autres conducteurs. 2. Le second moyen vous coûterait peut-être un peu moins, le voici : la voiture d'un nommé Bougou, aubergiste à Ambrières attend l'arrivée du train que vous prendriez et stationne à la gare : mais il y a deux inconvénients, les voici : 1. La voiture ne contient que quatre places (légalement) ; si par hasard (qui n'arrive pas souvent), la voiture était pleine, vous seriez obligé d'avoir recours au premier moyen, voiture particulière. Si vous aviez le temps de le faire ce qui serait bon serait d'écrire assez à temps à M. Bougou aubergiste à Ambrières (Mayenne) que vous arriverez par le train de 2 heures 50 à Mayenne pour prendre sa voiture et que vous le priez de vous réserver de la place, et de plus de s'arranger pour vous conduire jusqu'à Montfoucault, (chez moi, il me connaît peu) et j'emploie ce moyen-là pour être sûr de sa patache mais il faut pour cela écrire d'avance : par exemple dimanche soir de Paris avant cinq heures ; il a la lettre vers huit heures, le lendemain sa voiture est déjà partie et ne serait pas averti que pour le mardi, ce serait long. Si vous ne le pouvez, arrivez à Mayenne sans annonce, si il y a place dans sa voiture elle ira jusqu'à Ambrières à deux lieues de chez moi. Si par hasard il n'y a pas de place, alors ayez recours à la voiture particulière (le deuxième inconvénient de la voiture de Bougou c'est qu'elle s'arrête à Ambrières - deux bonnes lieues de Montfoucault).
Informez-vous bien si ce train arrivant à Mayenne à 2 heures 50 prend des troisièmes, car je pense que comme moi vous les prendriez, par ces temps malheureux surtout.
Mercredi prochain, foire à Lassay, vous ne trouveriez pas facilement de voiture, évitez aussi le samedi.
Le train de nuit - train poste - va très vite ; part de Paris à 8 heures du soir, on reste deux heures en gare à Laval à 1 heure du matin, la voiture de Lassay attend ce train et arrive à Lassay vers 9 heures du matin, là vous vous feriez conduire à Montfoucault par Moussard le maître d'hôtel à qui est la voiture publique à Lassay. Si vous preniez ce train, et si vous avez le temps, vous pourriez descendre avant d'arriver à Lassay, à Chantrigné : je vous chercherai quelqu'un qui irait vous y attendre et vous ramènerait ici ; pour deux ou deux francs cinquante vous en seriez quitte au lieu que Moussard vous prendra cinq ou six francs - mais il y a un inconvénient c'est qu'il n'y a pas de troisième au train de Paris à Laval.
Il y a bien un train de nuit avec troisièmes partant à 10 heures 30 de Paris et arrivant à Mayenne directement, sans arrêt en gare (mais toujours changement de wagon à la Chapelle Authenaise, mais avec cela, arrivant à Mayenne à 10 heures et demie du matin, point de transport autre qu'une voiture particulière, ou attendre la voiture de deux heures cinquante, Bougou à Ambrières, qui vous conduirait chez moi.
Voilà deux pages remplies de renseignements, chosissez ce qui vous conviendra le mieux. Au passage de Lassay, évitez la maison Bignon, je suis mal avec. Si par hasard vous laissiez vos bagages à Lassay pour venir à pied, ce que vos enfants feraient difficilement, mieux vaudrait le faire à Chantrigné deux lieues avant Lassay le conducteur s'arrête à l'auberge, l'homme pourrait vous conduire chez moi (aussi), vous le lui demanderiez avant de descendre de voiture, du reste, en descendant à Chantrigné, vous y laisseriez vos bagages, on trouverait quelqu'un qui pour deux francs cinquante ou plus irait les chercher, et pour cinquante centimes un francs vous trouveriez quelqu'un qui vous conduirait à pied à Montfoucault, mais mieux vaudrait m'écrire, j'enverrai quelqu'un vous attendre pour un prix très minime.
Je vous serre la main et envoie nos salutations à Madame Pissarro, nous embrassons vos enfants.


Piette.

Vous savez, mon cher Pissarro, qu'il faut vivre avec les loups ; habitant un pays de préjugés, je suis forcé de les subir pour éviter les cancans, ainsi comme d'usage, je dois vous croire marié, et vous devez le faire croire, cela coupe court aux propos, je pense que ce sera votre avis, c'est bête mais nécessaire.
Réflexion faite, votre lettre relue, je rajoute ceci : tâchez de prendre le train à Paris à 8 heures du soir. Si vous êtes riches (pas de troisièmes) descendez à Chantrigné deux heures avant Lassay (itinéraire déjà donné). Si vous m'avez averti à temps, on vous y attendra ; si vous n'avez pas averti, faites-vous conduire chez moi. Si vous ne trouvez pas, venez à pied (une heure et demie à faire) chercher ici une voiture pour aller chercher famille et bagages. Je crois que c'est ce qu'il y a de mieux.
Maintenant voici ce qu'il y a de mieux après le premier, mais il faut vérifier à Paris.
S'il y a bien une correspondance comme je vous l'indique et s'il y a deuxièmes et troisièmes au train : si cela est, voici ce qu'il faut faire : partir de Paris à 7 heures 30 du matin, arrivée à Mayenne à 2 heures 50. Prendre voiture Bougou (qui stationne) jusqu'à Ambrières : là, si vous m'avez écrit à temps, on vous attendra, sinon Bougou vous conduira à Montfoucault (ce transport coûtera le double que celui que je vous enverrais) (ce dernier parti vous éviterait deux heures à rester en gare au point du jour, horrible fatigue).


Nota : si par hasard la voiture que j'enverrais arrivait quelques instants en retard, ne vous impatientez pas : j'enverrais plutôt trop tôt que trop tard, mais ne vous pressez pas de partir.


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Extrait du Livre " Mon cher Pissarro - Lettres de Ludovic Piette à Camille Pissarro"

" Editions du Valhermeil "

 

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source de cette lettre: inlibroveritas.net pages 32 - 33 - 34 - 35 - 36

 

Lettre de Ludovic Piette à Camille Pissarro du ---> [27 août 1870]

Les lettres de Ludovic PIETTE à son grand ami Camille PISSARRO.

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