Berthe MORISOT, Berthe-Marie Pauline MORISOT, femme artiste peintre composant le grand mouvement impressionniste.

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Manet s'intéressait à une de ses élèves, Eva Gonzalès.

Berthe MORISOT, Avec Camille Pissarro elle est la seule artiste dont les peintures ont été présentées à toutes les premières expositions impressionnistes.

Manet s'intéressait à une de ses élèves, Eva Gonzalès.

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L'estime que Berthe MORISOT avait pour Manet et le besoin qu'elle éprouvait de se sentir admirée par lui, lui fit connaître alors quelque déception du fait de l'apparente préférence que le maître semblait porter à Eva Gonzalès...

Manet s'intéressait à une de ses élèves, Eva Gonzalès:


MANET s'intéressait à une de ses élèves, Eva GONZALÈS


Depuis quelque temps Manet s'intéressait à une de ses élèves, Eva Gonzalès.
Il appréciait chez elle, certains dons et un physique agréable qu'il reproduisit dans une de ses belles toiles.
L'estime que Berthe avait pour Manet et le besoin qu'elle éprouvait de se sentir admirée par lui, lui fit connaître alors quelque déception du fait de l'apparente préférence que le maître semblait porter à Eva Gonzalès. Entre les deux femmes il y eut une sorte de rivalité semblable à celle qui devait exister quelques années plus tard entre les deux artistes de tenue classique, Louise Breslau et  Marie Bashkirstseff, élèves de l'Académie Julian.
Berthe souffrait réellement dans son amour-propre de cet état de chose et elle s’en épancha auprès de sa sœur en ces termes : « Manet me fait de la morale et m'offre cette éternelle Mlle Gonzalès  comme modèle : elle a de la tenue, de la persévérance, elle sait mener une chose â bien, tandis que moi je ne suis capable de rien ; en attendant, il recommence son portrait pour la 25eme fois, elle pose tous les jours et le soir la tête est lavée au savon noir, voilà ce qui est encourageant pour demander aux gens de poser (1). »
Un peu plus tard, Berthe marquait encore quelque humeur de cette amitié persistante de Manet pour un modèle qui évidemment ne l'inspirait pas, et elle écrivait : « Nous avons passé la soirée chez Manet, ce dernier était d'une gaieté folle ; il débitait cent extravagances plus drôles les unes que les autres ; pour le quart d'heure toutes ses admirations sont concentrées sur Mlle Gonzalès, mais son portrait n'avance toujours pas ; il me dit être à la quarantième séance et la tête est de nouveau effacée ; il est le premier à en rire (2). » Berthe, traversant de nouveau une période de découragement, adressa ces lignes à Mme Pontillon : « Jamais ma peinture ne m'a paru aussi mauvaise, je m'assieds sur mon canapé et la vue de toutes ces croûtes me donne des nausées ! Hier j'ai fait un bouquet de pavots et de boules de neige, je ne me suis jamais senti le courage de l'entreprendre.


(1) Lettre adressée à Mme Pontillon, datée du 13 août 1869; fragment publié par M. Moreau-Nélaton dans son ouvrage sur Manet.
(2) Lettre adressée à Mme Pontillon en 1869, non datée.

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J'en suis à me demander comment j'ai pu faire quelque chose dans ma vie. » (1)
Le jugement de Manet était précieux à ses yeux, pourtant elle s'adaptait mal aux contradictions de son caractère. C'est ainsi, qu'inquiète, elle écrivait : « Manet me dit que mon exposition est faite, que je n'ai pas besoin de me tourmenter, puis immédiatement il ajoute que je serai refusée. » (2)
Dès l'ouverture du Salon de 1870, les peintures envoyées par Berthe furent très remarquées. Il fut question de « la très lumineuse et limpide esquisse de Mlle Berthe Morisot, une Femme à sa fenêtre qui, avec une autre étude féminine, marquaient par le sujet traité une orientation nouvelle dans son œuvre. »
Elle était en plein travail lorsque éclata la guerre de 1870.
Au moment où la capitale angoissée résistait à la Commune, Berthe très déprimée physiquement et moralement, reçut de Versailles une lettre de Puvis de Chavannes qui, anxieux, considérait Paris comme dangereux pour elle et sa famille. Il s'exprimait ainsi : « J'ai quitté avec bonheur mon affreux quartier où la délation s'installe et où l'on peut d'un moment â l'autre être requis de marcher avec la crapule sous peine d'être fusillé par le premier échappé du bagne que cela divertit. J'espère


(1) Lettre adressée à Mme Pontillon en septembre 1869.
(2) Lettre adressée à Mme Pontillon en 1869, non datée.


bien que vos parents ne jugeront pas la place tenable jusqu'au bout et qu'ils iront attendre le dénouement hors de Paris. Si Versailles ne regorgeait pas d'émigrants, c'est encore là que vous seriez le mieux, mais à défaut de Versailles, il y a Cernay, Saint-Germain, et bien d'autres endroits encore. »
Et, enthousiaste, faisant valoir l'attrait de l'ancienne ville royale, il ajoutait : « On prend un véritable bain de grand, dans cet admirable et grandiose ensemble dont les vues apaisent en vous parlant d'une belle et noble France. On ne peut oublier un instant combien elle est aujourd'hui fourbue et empoisonnée. Je vous renouvelle ma prière de me faire savoir ce que vous devenez. » (1)
Cette lettre décida M. Morisot à partir pour Saint-Germain. La sincère amitié que Puvis de Chavannes portait à Berthe sur qui d'ailleurs il eut une grande influence, devait lui être précieuse dans les jours sombres qui suivirent (2). Comme dérivatif au désarroi du moment, elle se remit à faire de l'aquarelle ; elle excellera dans ce genre. Sa jeune femme assise sur un canapé, un de ses premiers essais, séduit déjà par la sûreté de son exécution.
Peu à peu Berthe s'attrista, son travail s'en


(1) Lettre datée de Versailles, le 30 mars 1871.
(2) D'après le rapport de Tiburce Morisot fils.


ressentit. Elle reconnaissait pourtant que cette région était magnifique, même exceptionnelle. « Je voudrais travailler, écrivit-elle à Edma, j'ai cherché en vain à faire une aquarelle d'après nature ; impossible, je me sens comme une enfant qui n'aurait rien fait. » (1)
Les nouvelles de Paris étant meilleures, bientôt bonnes, M. Morisot envisagea le retour. Celui-ci eut lieu enfin et chacun reprit ses occupations. Mais une lourde tristesse pesait sur la capitale. Ce fut avec émotion que Berthe retrouva le cadre des jours heureux d'avant guerre. De nouveau l'atelier de Millet l'attira. Ce n'était plus des leçons qu'elle venait y chercher, mais, avec quelques conseils de l'artiste, les commodités de l'atelier.
Tout en trouvant chez Millet des encouragements certains, Berthe ressentait un besoin indéfinissable d'activité.
D'autres ont eu plus de chance, ils ont su trouver leur voie, pensait Berthe, et morose, doutant de l'avenir, elle comparait son sort au leur et communiquait de nouveau ses impressions à Edma : « Il paraît que Fantin fait fortune à Londres, Tissot y gagne beaucoup d'argent, la petite Clauss (2) est ravie de son séjour là-bas. Tous ces gens-là me volent mon idée ; écris-moi


(1) Lettre adressée de Saint-Germain à Mme Pontillon.
(2) Jeune violoniste qui servit de modèle à Manet pour le Balcon.


sérieusement ce que tu ferais à ma place. Ma mère m'a dit hier qu'elle me croyait incapable de jamais rien faire de sérieux, je vois qu'elle me croit folle â lier lorsque je lui dis que j'ai bien la valeur d'une demoiselle Jacquemart. J'aimerais bien me créer une sorte d'indépendance, j'ai parfois des lueurs d'espérance, mais qui se dissipent bien vite. » (1)
De cette époque date un grand portrait au pastel : Mme Pontillon, tout en noir est assise, triste et songeuse ; ses mains sont remarquables de finesse et de blancheur ; des rideaux bleus à l'embrasure d'une fenêtre mettent une note riante dans cette œuvre sévère (2).
Un reflet évident de la palette de Manet s'y retrouve, et cependant le trait ferme et précis, la fine harmonie de l'ensemble se différencient de la touche beaucoup plus large du maître.
Ainsi, en dépit de sa nature toujours inquiète, Berthe affirmait de plus en plus son talent, et les grands encouragements qu'elle recevait de tous côtés consolidaient sa confiance dans l'avenir.
L'heure venait où en pleine maîtrise de son art elle allait pouvoir révéler sa personnalité.


(1) Lettre adressée à Mme Pontillon en 1871, non datée.
(2) Catalogue n° 26..

Monique ANGOULVENT

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Source: BERTHE MORISOT PAR MONIQUE ANGOULVENT

Editions Albert Morancé - année de publication 19?? vers 1933 ?

 

 

Berthe MORISOT - (1841-1895)

 

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