Berthe MORIZOT, Berthe-Marie Pauline MORIZOT, femme artiste peintre composant le grand mouvement impressionniste.

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Berthe MORIZOT - (1841-1895).

Berthe MORIZOT, Avec Camille Pissarro elle est la seule artiste dont les peintures ont été présentées à toutes les premières expositions impressionnistes.

Berthe MORIZOT - (1841-1895).

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Acte de naissance Acte de mariage Acte de décès Tombe Berthe Morisot

Catalogue exposition Berthe Morisot Eaux-Fortes de Berthe Morisot

Les signatures Les livres sur Berthe Morisot Catalogue raisonné B. Morisot

Berthe MORIZOT - (14 janvier 1841 - 2 mars 1895).

LA VIE ET L'ŒUVRE DE BERTHE MORIZOT:

La vie et l'oeuvre de Berthe Morizot, dès la première leçon sur les valeurs, Berthe MORISOT fut captivée par son enseignement. Guichard, de son côté, fut fort intéressé par son élève qui, dans un pastel de sa composition représentant un troupeau de moutons.


LES DÉBUTS

« Je vous présente vos futures élèves — disait un jour au peintre Chocarne Mme Morisot —, elles sont bien jeunes encore mais j'espère que vos excellents conseils fortifieront leur goût déjà marqué pour le dessin. »
Homme du monde distingué, Geoffroy-Alphonse Chocarne recevait dans son atelier de la rue de Lille, à Paris. Fier de son talent, ce mauvais disciple de Regnault, tout imbu de sa personne, cherchait visiblement à forcer l'admiration. A la fois portraitiste et peintre de genre, il étalait avec un orgueil mal dissimulé devant Yves, Edma et Berthe, plusieurs de ses œuvres dont le mérite éclatant à ses yeux, pensait-il, ne manquerait certes pas de les frapper.
Mais, les prétentions au grand style de ces toiles fort médiocres étaient de fâcheux augure et correspondaient mal au goût des filles de Mme Morisot, qui, en mantelets, jupes longues et chapeaux à bavolets, semblaient intimidées et déçues. La leçon fut ennuyeuse, Chocarne se bornant à l'explication de fastidieux principes, la base du dessin consistait, à l'entendre, « en hachures à traits droits pour surfaces planes et courbes pour surfaces convexes ou concaves, en hachures très serrées pour les ombres, moins pour les pénombres, très lâches en approchant des lumières. »
Oh le triste retour Les trois fillettes et leur mère prirent, place de la Concorde, un tramway sur rail tiré par un cheval qui les conduisit jusqu'à la barrière des Bonshommes place du Trocadéro, puis de là elles gagnèrent à pied leur demeure de la rue des Moulins où, sur le seuil de la porte, M. Morisot guettait leur arrivée.
Pourquoi semblaient-elles ainsi silencieuses ? Un peu de fatigue sans doute. Mais non, la cause était autre. M. Morisot le constata bien vite au récit de leur déception.
Il fut entendu cependant qu'on ne s'arrêterait pas sur cette première impression évidemment mauvaise et que l'on poursuivrait les études avec M. Chocarne. Le résultat acquis déciderait de l'avenir. A la réflexion, M. Chocarne n'était-il pas très en vogue !
Les fillettes ayant une grande confiance dans le jugement de leur père cédèrent donc à son désir et les leçons continuèrent.

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La famille Morisot était parisienne de fraîche date. Issu d'excellente bourgeoisie, Tiburce Morisot, brillant helléniste, avait exercé avec habileté et fermeté la charge de Préfet dans différentes villes. Ses qualités lui avait valu une certaine notoriété. Il aimait à se rappeler les débuts de sa carrière et ses premières années de mariage. Chaque résidence pour lui évoquait un souvenir : Bourges, ville natale de sa fille Berthe ; Limoges, qui lui fut si accueillante; Caen, Rennes, autant d'heureuses étapes dans ses fonctions officielles. Il s'en démit en 1851 pour des raisons d'ordre politique et entra à la Cour des Comptes au titre de Conseiller référendaire.
M. et Mme Morisot voulurent pour leurs filles une éducation très complète. Aussi reçurent-elles chez Stamati fils leurs premières notions de piano.
Etait-ce seulement l'attirance de la musique qui rendait Berthe si empressée â se rendre à ses leçons ? Non, un dessin d'Ingres représentant la famille Stamati, et accroché à l'un des murs du salon du pianiste avait frappé ses regards; dans sa précocité d'artiste elle ne se lassait pas de le contempler, la perfection de cette étude lui faisait plus durement sentir l'indigence de Chocarne. Celui-ci poursuivait toujours son enseignement monotone. Devant le mécontentement persistant des deux sœurs, M. Morisot envisagea enfin un changement de professeur. Dans la même rue des Moulins, demeurait une famille Guichard dont on parlait beaucoup à Passy. Mme Guichard tenait un pensionnat et son mari était un « très grand peintre », disait-on. Daignerait-il s'intéresser aux débuts des deux cadettes (Yves avait abandonné le dessin)? Certes, oui, car Guichard reconnut tout de suite chez Edma et Berthe des dispositions vraiment exceptionnelles.
Dès la première leçon sur les valeurs, Berthe fut captivée par son enseignement. Guichard, de son côté, fut fort intéressé par son élève qui, dans un pastel de sa composition représentant un troupeau de moutons, prouva par une fort juste répartition des taches, qu'elle savait déjà appliquer les conseils simplement oraux qu'il lui avait donnés.
Guichard possédait un réel talent de peintre. Ne se doutant pas de l'étendue de ses dons, au lieu de se créer une personnalité en vedette, il s'était laissé dominer par les tendances de son époque dont son œuvre reste le reflet. Il avait débuté dans l'atelier d'Ingres, mais bientôt Delacroix exerça sur lui un puissant attrait et ce fut avec ce maître qu'il poursuivit ses études. Guichard avait cru trouver sa voie en s'inspirant d'un romantisme exagéré dont il ne sut pas se départir.
Qui peut mieux donner l'idée de son talent que ces deux tableaux du Musée de Lyon : la Pensée du Ciel et l'Antiquaire, dont le charme incontestable subsiste malgré la composition prétentieuse ? D'autres toiles, au même Musée, décèlent aussi des qualités : le Rêve d'Amour, la Mauvaise Pensée, les Noces de Gamache. Cependant, les teintes sombres, le clair-obscur, l'intention philosophique, l'effet théâtral n'étaient pas ce qui devait attirer Berthe Morisot. Mais Guichard était un guide intelligent. Il savait respecter la personnalité de chacun de ses élèves.
Frappé par la rapidité d'assimilation de Berthe et d'Edma, jointe à leur sens artistique déjà très développé, Guichard jugea nécessaire de prévenir Mme Morisot. « Avec des natures comme celles de vos filles, lui dit-il, ce ne sont pas de petits talents d'agrément que mon enseignement leur procurera, elles deviendront des peintres. Vous rendez-vous bien compte de ce que cela veut dire ? Dans le milieu de grande bourgeoisie qui est le vôtre, ce sera une révolution, je dirais presque une catastrophe... Etes-vous bien sûre de ne jamais maudire l'art qui, une fois entré dans cette maison si respectablement paisible, deviendra le seul maître de la destinée de deux de vos enfants ? » (1) N'est-il pas étrange qu'entendant un tel discours, Mme Morisot n'ait pas suspendu les leçons de ses filles ? Il fallait vraiment qu'elle fût douée d'une belle indépendance d'esprit dépassant de beaucoup les préjugés de son époque pour ne pas s'être opposée à l'évolution de leur talent.

(1) D'après le rapport de Tiburce Morisot fils, cité par M. Foureau dans son ouvrage sur Berthe Morisot.

Guichard attribuait â l'étude du plâtre le premier rôle de l'enseignement. Excellent professeur, il stimulait par l'éducation de la mémoire le sens de la relativité des valeurs. Un parallélisme étrange se marque entre sa méthode et celle de Lecoq de Boisbaudran (1), qui, lui aussi, à cette même époque, développait simultanément chez ses élèves les facultés de la vue et du cerveau. Guichard fut-il au courant des théories de ce grand pédagogue exposées dès 1847 ? (2) Il est difficile de l'affirmer sans preuve. Cependant les mêmes préoccupations sont à la base de leurs doctrines. L'art des impressionnistes étant la conséquence formelle ou accidentelle de la conception de Lecoq de Boisbaudran, il est possible que Guichard ait indiqué aux jeunes filles des moyens d'exécution qui devaient pour le moins favoriser chez elles leur compréhension de la nouvelle technique.
Guichard apprit vite aux deux sœurs le maniement du pinceau. Il se plaisait à comparer l'harmonie des couleurs et l'harmonie des tons, et tenait d'une voix très douce des propos toujours pittoresques et souvent acérés. Il aurait peut-être été beau si la petite vérole ne lui avait marqué le visage. Cet homme métaphorique, toujours imprévu, n'aurait jamais pu, l'eût-il essayé, devenir ennuyeux,

(1) LECOQ DE BOISBAUDRAN, 1802-1897, Professeur à la Petite Ecole.
(2) L'Education de la mémoire pittoresque.

et c'était l'excellence de son enseignement de tenir en constant éveil l'attention d'élèves désireux et charmés de le bien comprendre. On passa vite par l'étape classique des copies d'Antique, à laquelle Guichard, sans vouloir la brûler, ne s'attarda guère, et l'on arriva enfin à l'étude des coloristes au Louvre (1).
Berthe et Edma s'en allaient chaque jour, escortées de leur mère, pour travailler au Musée sous la vigilante surveillance de Guichard, car la puissance d'évocation, la richesse de la palette des peintres vénitiens constituaient pour lui un précieux exemple à mettre sous les yeux de la jeunesse. Par cette méthode, il était fidèle aux principes de Delacroix partisan des vieux maîtres.
Berthe et sa sœur allaient vivre désormais dans l'intimité des chefs-d'œuvre et les étudier passionnément dans cette Grande Galerie du bord de l'eau et ce Salon Carré, inaugurés depuis 1851, qui étaient à cette époque le rendez-vous d'artistes, amateurs ou professionnels, qui y venaient s'instruire. Au cours d'une de ses leçons, Guichard présenta ses deux élèves Fantin-Latour et Bracquemond à Berthe et à Edma. Elles connurent et apprécièrent alors l'atmosphère accueillante, sympathique et réconfortante créée par le travail en commun orienté vers un même but.
Au Louvre, Berthe faisait sensation. On y voyait

1. D'après le rapport de Tiburce Morisot fils.

peu de femmes, venant à son exemple, poser leurs chevalets devant les toiles flamandes ou italiennes. Rien d'étonnant à ce qu'autour d'elle les jeunes gens curieux fussent empressés. Mas Morisot, remarquable par son élégance et la distinction de ses manières, surveillait ses filles tout en lisant ou en brodant; elle ne semblait guère se préoccuper de cet état de chose que Guichard cependant lui faisait observer (1).
A cette époque Berthe allait faire la copie réduite du Repas chez Simon (2) et du Calvaire de Véronèse (3).
Il ne faudrait pas chercher dans ces deux études une réplique servile ; l'interprétation y est libre, le dessin ferme, l'architecture précise. Elle rend aisément l'agitation de la foule, la profondeur des beaux plis des étoffes vénitiennes, mais elle s'attache plus au mouvement qu'à la forme et souligne ce qui la frappe, ce qui l'émeut.
Voici donc  Berthe en possession de principes solidement établis.
Grâce à une direction éclairée, elle avait franchi la première étape de sa carrière artistique.

(1) D'après Mme Léouzon-le-Duc relatant un souvenir de Fantin-Latour.
(2) Catalogue n° 3.
(3) Catalogue n° 2.

Monique ANGOULVENT

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Source: BERTHE MORISOT PAR MONIQUE ANGOULVENT

Editions Albert Morancé - année de publication 19?? vers 1933 ?

 

 

(Berthe MORISOT - Diaporama - vidéo)

 

Berthe MORIZOT - (1841-1895)

 

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(téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)

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