Berhe Morisot restée seule à peindre vint travailler avec Manet, dans son atelier. Elle passe donc à ce moment sous son influence immédiate.

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Berthe MORISOT - (1841-1895)

Berthe MORISOT, Avec Camille Pissarro elle est la seule artiste dont les peintures ont été présentées à toutes les premières expositions impressionnistes.

Berthe MORISOT - (1841-1895).

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Acte de naissance Acte de mariage Acte de décès Tombe Berthe Morisot

Catalogue exposition Berthe Morisot Eaux-Fortes de Berthe Morisot

Les signatures Les livres sur Berthe Morisot Catalogue raisonné B. Morisot

Berhe Morisot restée seule à peindre vint travailler avec Manet, dans son atelier. Elle passe donc à ce moment sous son influence immédiate, mais il ne faut point donner comme étant devenue son élève.

 

Vers 1861, elles avaient vu peindre à côté d'elles un jeune artiste, Manet. Sans entrer avec lui en relations proprement dites, elles l'avaient connu. Il copiait, lui aussi, des tableaux : Le Portrait du Tintoret, par lui-même, La Vierge au lapin blanc, du Titien. Il n'était point encore en vue, il sortait de chez Couture, il débutait. Mais lorsqu'après le Salon des refusés de 1863, où il mettait son Déjeuner sur I’herbe et le Salon de 1865, où il exposait L’Olympia, il fut devenu célèbre, les dames Morisot, se rappelant le jeune homme rencontré au Louvre, allèrent faire sa connaissance en règle, à son atelier. Il était marié à cette époque; sa femme et lui vivaient avec Mme Manet mère, veuve d'un juge et femme du monde, de manières distinguées. La connaissance faite à l'atelier entraîna à des relations des dames Morisot avec les dames Manet et, bientôt, à des rapports entre tous les membres des deux familles.

L'aînée des demoiselles Morisot se maria sur ces entrefaites, Berthe restée seule à peindre vint travailler avec Manet, dans son atelier. Elle passe donc à ce moment sous son influence immédiate, mais il ne faut point la donner comme étant devenue son élève. Lorsqu'elle se rattachait à lui, il ne lui restait rien à apprendre, en fait de règles et de principes, son éducation artistique était terminée. Ce qu’elle devait lui emprunter était cette part de technique neuve, cette forme d'exécution pleine d’éclat, qu'il avait personnellement inaugurée, et que ses propres dons d'artiste supérieure lui permettaient à elle-même de s'approprier. Mlle Morisot après cela aura une production où la gamme des tons, les qualités de clarté et de lumière seront d ordre dérivé, mais sans que, pour le fond, son originalité féminine et sa manière de sentir soient altérées.

Des rapports d'artistes suivis se sont donc établis entre Manet et Berthe Morisot. Manet avait pris en aversion les modèles professionnels. Il cherchait systématiquement, pour les introduire dans ses tableaux, les gens de caractère tranché, qu’il pouvait découvrir dans la vie, autour de lui. Mlle Morisot lui offrait précisément un type caractérisé de femme distinguée. Il va donc l'utiliser comme modèle. Il la peint une première fois en 1868, dans son tableau Le Balcon, exposé au Salon en 1869 et maintenant au Luxembourg. Elle lui donne la jeune femme assise. La ressemblance n'a pas été serrée de très près, le modèle a été rendu librement. La ressemblance devient tout à fait fidèle dans un second tableau, en 1869, exposé au Salon de 1873 sous le titre : Le Repos. Celui-là est strictement un portrait et de tous ceux qu'il peindra encore d'elle, reste le plus important et le plus expressif. Elle est représentée sur un divan, les deux bras jetés de chaque côté sur les coussins, les yeux profonds et mélancoliques. On a là le type d une femme rare.

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Berthe Morisot était en effet une femme qu'on ne pouvait s'empêcher de remarquer. On ne saurait dire qu'elle fut réellement belle, ses traits manquaient de régularité et son teint d'éclat, mais elle était gracieuse, d'une grande distinction et d'un parfait naturel. En la voyant, svelte et toute nerveuse, on reconnaissait la sensitive, l'être impressionnable. Elle possédait l'organisation qui fait l'artiste et certes, elle était artiste de race. Ce qu'elle produisait venait de source, tout pénétré de charme et de sensibilité. Il y a eu accord complet entre elle et son œuvre.

Tant que demeurée sous l’influence de Corot elle avait peint auprès d'Oudinot, Berthe Morisot s'était presque exclusivement adonnée au paysage, ses envois aux Salons ne comprenaient guère que des œuvres de cette sorte. Mais après s'être rattachée à Manet, surtout peintre de figures, elle étend le champ de son art, elle ajoute à la peinture du paysage celle de la figure. Elle montrait au Salon de 1870 deux tableaux à personnages : Portrait de Mme XXX, et Une jeune femme à sa fenêtre. A partir de ce moment ses envois aux expositions seront composés d'œuvres prises aux deux genres. Elle met des pastels aux Salons de 1872 et de 1873. Puis cesse absolument d'exposer aux Salons, pour se joindre aux artistes qu'on va appeler les Impressionnistes. Elle apparaît à la première exposition, en 1874, sur le boulevard des Capucines, avec des paysages et des figures, des tableaux à l'huile et des pastels. Elle sera ensuite avec Pissarro la plus fidèle à participer aux expositions de l’impressionnisme. Sauf en 1879, elle prendra part à toutes, jusqu'à la dernière en 1886.

Elle envoyait à l'exposition de 1880, rue des Pyramides, le tableau Jeune femme au bal, maintenant au Musée du Luxembourg. On peut le donner comme un des meilleurs exemples de sa production, alors qu'elle avait pleinement profité de la manière de Manet. Sa technique première, faite de précision, s'est combinée avec la faculté de peindre en fondant les contours, pour tenir les formes dans l'air. L'ensemble est d'un grand charme. On se sent là en présence d'une œuvre féminine par sa délicatesse, mais qui ne tombe point dans cette mièvrerie et cette sécheresse, que laissent généralement voir les ouvrages des femmes. Je citerai ce que je disais de ses procédés d'exécution, dans une brochure sur les Impressionnistes, publiée en 1878, et qui correspond encore si bien au jugement que je puis porter, que je ne saurais m'exprimer autrement : « Les couleurs sur les toiles de Mlle Morisot prennent une délicatesse, une morbidesse, un velouté singuliers. Le blanc se pénètre de reflets qui le conduisent à la nuance rose thé ou au gris cendré, le carmin passe insensiblement au ton pêche, le vert du feuillage prend tous les accents et toutes les pâleurs. L'artiste termine ses toiles en donnant, de-ci de-là, de légers coups de pinceau, c'est comme si elle effeuillait des fleurs. »

Elle peindra ainsi dans les tons clairs et nuancés des portraits, des tableaux de genre, montrant des jeunes femmes en déshabillé ou à leur toilette, des paysages, assez souvent avec personnages, où l’influence autrefois subie de Corot restera visible. Puis vers 1885-1886 elle modifie sa palette. Ses œuvres laissent voir de ces effets imprévus de coloration, auxquels elle n'avait pas encore pensé. Elle participe à cette marche en avant, qui porte les Impressionnistes à accentuer de plus en plus leur coloris. Elle se développe simultanément avec les autres, pour une part sur son propre fonds, pour une part en recevant de Claude Monet et de Renoir, selon cette pratique que nous avons déjà en diverses occasions reconnue aux Impressionnistes de se communiquer les uns aux autres leur apport. Son œuvre offre donc de la variété. Le fonds en est formé par les tableaux à l'huile, qui comprennent les figures exécutées presque toutes à Paris, les paysages peints surtout à Pontoise, à Compiègne, à Fontainebleau, à Bougival, les marines peintes sur la côte normande, à Nice, à Jersey, en Angleterre. Elle a produit des pastels, des dessins à la sanguine et aux crayons. Elle a particulièrement excellé dans l’aquarelle, ses aquarelles sont délicieuses de légèreté et de transparence. Elle s'est essayée à  l’eau-forte, on a d elle, dans cet ordre, une suite de huit sujets.

Théodore DURET - 1922

 

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HISTOIRE DES PEINTRES IMPRESSIONNISTES (Editions FLOURY - 1922)

 

 

Berthe MORISOT vint travailler avec MANET

 

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(téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)

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